Selon le rapport sur l’Économie camerounaise en 2023, les dépenses publiques évaluées à fin 2023, se chiffrent à 5 112,2 milliards de FCFA, contre 4 724,9 milliards de FCFA en 2022, soit une hausse de 386,8 milliards de FCFA. Par rapport à l’objectif de fin d’année (5 118,5 milliards de FCFA), le taux d’exécution se situe à 92% en recul de 4,4 points par rapport à 2022.
En effet, le document publié par le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), indique que s’agissant des dépenses dites courantes, l’enveloppe globale est de 3 977,4 milliards de FCFA en 2023 contre 3 448,3 milliards de FCFA en 2022, soit un accroissement de 529,2 milliards de FCFA.
Par rapport à l’objectif de fin d’année, le taux d’exécution est de 97%. Toutefois, « il convient de relever que les dépenses de salaires ont connu une hausse de 163,9 milliards de FCFA par rapport à 2022, en lien avec la revalorisation salariale intervenue en février 2023, ainsi que la poursuite de la politique de réduction de la dette salariale », explique le Minepat.
Dans le détail, ces dépenses courantes exécutées pendant la période sous-revue se décomposent ainsi qu’il suit : 1 357,0 milliards de FCFA pour les salaires, 1 152,9 milliards de FCFA pour les biens et services, 1 147,4 milliards de FCFA pour les transferts et subventions et 320,2 milliards de FCFA pour les paiements d’intérêts sur la dette.
Par ailleurs, le stock total des dépenses en capital est de 1 117,8 milliards de FCFA contre 1 278,8 milliards de FCFA en 2022, soit un recul de 161,1 milliards de FCFA et un taux d’exécution de 75% par rapport à la Loi de finances rectificative (LFR). En termes de structure, les dépenses en capital exécutées se décomposent en dépenses sur financements extérieurs pour un montant de 406,7 milliards de FCFA, en dépenses sur ressources propres à 680,1 milliards de FCFA, en dépenses de participation d’une valeur de 28,5 milliards de FCFA et en dépenses de restructuration/réhabilitation de 2,4 milliards de FCFA. Dans la même veine, les prêts nets de leur côté se chiffrent à 16,9 milliards de FCFA.
Le solde budgétaire global (base ordonnancements dons compris), pour sa part, affiche un déficit de 180,6 milliards FCFA, soit 0,6% du PIB. Pourtant la LFR prévoyait plutôt un déficit budgétaire de l’ordre de 247,6 milliards FCFA, soit près de 0,8% du PIB.