Cameroun : Baba Danpullo envisage de se retirer du capital de la Sodecoton - L'Economie - Actualité économique, Cemac, Afrique

La Société mobilière d’investissement du Cameroun (SMIC) de Baba Danpullo pourrait aussi sortir du capital de la Société de développement du coton (Sodecoton). Cette volonté de désengagement dont les motivations sont tenues secrètes jusqu’ici, intervient à la suite du départ du groupe du Franco-Sénégalais Geocoton, dont le conseil d’administration a validé en janvier dernier, la reprise de 18 % des parts du groupe du Franco-Sénégalais (sur les 30%) pour une enveloppe de 45,9 milliards de francs CFA.

Dans le détail, le Groupe Advens-Geocoton, piloté par Abbas Jaber, va céder 12 % à la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (CNPC-C), 4,5 % à Sodecoton, et 1,5 % à la mutuelle des salariés Ficocam. Le reste des actions (12%) doit être racheté par l’État, déjà actionnaire majoritaire. Cette opération, une fois finalisée, permettra à l’Etat de passer à 71 % dans le capital de la Sodecoton.

« Baba Danpullo, qui espère tirer de la vente quelque 22 milliards de francs CFA (33 millions d’euros), peine toutefois, pour le moment, à trouver un potentiel racheteur, son désengagement risquant d’arriver à contretemps », écrit le magazine Africa Intelligence.

De mémoire, Sodécoton structure la production du coton au Cameroun, en fournissant les intrants aux cotonculteurs en début de campagne et en leur achetant directement la production après la récolte en déduisant le prix des intrants. La société assure également la première transformation du coton-graine (égrenage, raffinage, fabrication de tourteaux) grâce à ses 9 usines d’égrenage et ses 2 huileries.

L’égrenage participe pour 80% au chiffre d’affaires de la société et la fabrication d’huile pour 20%. Parallèlement, la Sodécoton s’est vue conférer des missions de service public par l’Etat camerounais telles que l’appui à l’élevage, l’entretien des pistes rurales, le soutien à la recherche ou la professionnalisation des GP.

La quasi-totalité de la production de coton-fibre (98%) est destinée à l’exportation : 60% environ vers les pays asiatiques (au rang desquels le Bangladesh, le Vietnam, la Chine), 8% vers l’Europe… Le reliquat, 2% de la production, alimente la Cotonnière Industrielle du Cameroun (CICAM) qui détient le monopole de la transformation textile nationale. L’huile de coton est destinée à la consommation domestique. Les tourteaux, fabriqués à partir des résidus de graines, sont également écoulés sur le marché national.

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