Ils ont défendu le Cameroun à l’international. Neuf au total, ces acteurs de la filière cacao et café ont été récompensés pour leurs efforts devant l’Organisation internationale du cacao (ICCO), ayant permis au pays d’intégrer la liste restreinte des exportateurs de cacao fin.
Ce sont des nominations dans les ordres nationaux à titre exceptionnel. 5 médailles d’ordre de la valeur ont été décernées à Donatien Nengue, administrateur du Fonds de développement du cacao et du café, Apollinaire Ngwe, président du Conseil interprofessionnel du cacao et du café, Narcisse Ghislain Olinga, sous-directeur des échanges commerciaux au Mincommerce, Michael Ndoping, Directeur général de l’Office national du cacao et du café et Nana Abdoulaye, vice-président de l’ONCC. A coté, 4 médailles du mérite camerounais attribuées à Omer Gatien Maledy du CICC, Elie Bernard Moutli, Simon Bassanaga et Michelle Georgette Akamba.
« C’est l’occasion de remercier le chef de l’Etat à travers le ministre du Commerce, qui a permis au Cameroun d’atteindre ce niveau, comme vous le savez, l’annexe C de l’accord international du cacao a souvent été longtemps réservé aux pays d’Amérique latine, en réalité le cacao fin était un cacao natif de cette zone-là, c’est l’occasion de prouver qu’au Cameroun on peut également trouver un cacao spécial, ce qui nous vaut les médailles de ce jour. Cela vise à honorer les éminents services rendus », s’est réjoui Narcisse Ghislain Olinga, récipiendaire.
Il faut noter que la fève camerounaise part d’une décote sévère, amplifiée par les mauvaises pratiques post-récoltes. « Il y a quelques années encore, l’image de la fève camerounaise était écornée sur le marché international, à cause des mauvaises pratiques post-récolte (séchage sur le goudron, fumoirs non adéquats) », rappelle le Ministre du Commerce. Ce qui a valu au cacao d’origine camerounaise l’appellation de «smoke cocoa» (cacao sentant la fumée).
Aujourd’hui c’est plutôt « une success story ». Grâce, notamment, aux actions menées par le gouvernement. Il s’agit de l’organisation de la commercialisation interne avec un accent sur la production d’un cacao de qualité, mise à la disposition des infrastructures adaptées, construction des séchoirs appropriés, instauration d’une prime de qualité. Par ailleurs, le CICC a signé un partenariat avec la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France qui a abouti à la construction des centres d’excellence etc. Pour couronner le tout, le kilogramme de cacao coûte 1850 FCFA désormais au Cameroun, soit un bond de 137% en 6 ans, comparé aux 850 FCFA perçus autrefois.
Chacun des acteurs honorés hier, a joué un rôle significatif pour l’atteinte de ces performances dans la filière cacao.