La Bourse des Valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) est sur une piste ascendante. En dépit du contexte économique international difficile, avec un taux d’inflation toujours au-dessus du seuil communautaire requis de 3%, elle a enregistré en 2024, des performances positives.
En effet, les transactions effectuées de la période indiquée ont atteint un niveau jamais observé depuis trois ans. Elles sont en hausse de 17,491 milliards de FCFA, soit une hausse de 41% par rapport à celle de l’année 2023.
La progression enregistrée a été principalement portée par « le dynamisme des échanges observé sur le segment des titres de créances (16,86 milliards de FCFA), le double de la performance réalisée un an avant », indique nos Confrères de Sika Finance. Par ailleurs, s’agissant de l’animation, les obligations de l’État du Cameroun ont été les plus échangées (79,9% des transactions). Malgré la radiation de plusieurs valeurs, l’encours des dettes obligataires a évolué de 14% à 1 490 milliards FCFA grâce à l’inscription de 11 nouvelles lignes obligataires.
Cependant, on relève également une morosité sur le marché des actions avec une capitalisation boursière en repli de 4,9% à 950,87 points, passant de 66,47 milliards de Fcfa en 2023 à 64,3 milliards de Fcfa à fin décembre 2024.
Signalons que la Bvmac attend toujours l’admission à la cote d’une quinzaine de sociétés publiques dont la liste lui a été transmise en 2022 par 5 Etats de la sous-région. Il s’agit notamment des camerounaises ADC, CHC, Sodecoton, PAD ; des centrafricaines Socatel, Sodeca ; des équato-guinéennes Getesa et Segesa ; des gabonaises DPC et FMCT et des congolaises Congo Telecom, LCDE, E2C et CEC
Quid du nombre de transactions au cours des 2 dernières années
Les indicateurs au vert en 2024 donnent une bouffée d’oxygène à la BVMAC qui a précédemment connu des années moroses. Notamment en 2022 et 2023. La Bourse a en effet enregistré un volume de transactions cumulant un montant de 12,4 milliards de FCFA. En 2022 c’était au total 5 milliards de FCFA qui avaient été enregistrés.
Il convient tout de même de relever que si la volonté d’introduction de BGFIBank à la Bourse pour cette année 2025 se concrétise, cela pourrait davantage renforcer et stimuler l’activité de la bourse sous-régionale. Cela permettra à la Bourse unifiée de l’Afrique centrale de gagner en visibilité et en crédibilité auprès des opérateurs régionaux et internationaux.
Place boursière régionale basée dans la ville de Douala, la Bvmac dessert les marchés du Cameroun, du Tchad, de la République centrafricaine, du Congo, du Gabon et de la Guinée équatoriale. Elle a pour missions de veiller à la sécurité des opérations ; prévenir les pratiques illicites ; assurer une surveillance permanente des opérations ; veiller à la protection des investisseurs.
Elle est instituée par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en juin 2003 et fait sa première cotation en 2008. En 2019, elle fusionne avec le Douala Stock Exchange, pour former un seul marché boursier dans la zone CEMAC, le Cameroun ayant jusque-là son propre marché.
