SOCAPALM, acteur majeur de l’agro-industrie camerounaise refait surface sur le marché boursier de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC). Selon le Bulletin Officiel de la Côte n°2328 publié le 25 août 2025, l’entreprise a enregistré 14 actions échangées à 47 001 FCFA chacune, pour un total de 658 014 FCFA sur trois transactions. Ce volume, bien que limité, représente 87,5% des 16 actions négociées à la date sus-indiquée. 

Avec une capitalisation boursière globale de 215 milliards de FCFA, SOCAPALM pèse près de la moitié de la capitalisation totale des actions cotées (443,1 milliards FCFA). Son flottant, évalué à 369,93 Milliards de FCFA (17,20% du capital), reste restreint, limitant les opportunités d’échange. Pourtant, le dividende de 2 500 FCFA par action versé en 2024, offrant un rendement brut de 5,25%, continue d’attirer les investisseurs. Le carnet d’ordres montre un intérêt persistant : 43 actions demandées à l’achat et 22 actions offertes à la vente, signe d’une dynamique freinée par des écarts de prix. 

La performance financière de SOCAPALM renforce son attractivité. En 2024, l’entreprise a généré un chiffre d’affaires de 101,2 milliards de FCFA (+20% par rapport à 2023) et un résultat net de 10,4 milliards, portés par la demande croissante en huile de palme dans la région CEMAC. Sa gouvernance, avec un conseil d’administration incluant des figures comme Pierre Eteki Mboumoua, inspire confiance. Cependant, la faible liquidité globale du marché (16 actions échangées) limite son potentiel. Des initiatives comme l’augmentation du flottant ou des campagnes de sensibilisation pourraient dynamiser les échanges autour de ce géant agro-industriel.

ACEP Cameroun dans l’ombre des géants étatiques

L’obligation ACEP 7% BRUT 2024-2027, cotée depuis avril 2025, reste inactive mais prometteuse. Zoom sur ce titre privé dans un marché dominé par les États. 

Dans un marché obligataire largement porté par les titres souverains, l’obligation ACEP 7% BRUT 2024-2027 (ACEP1) de la microfinance ACEP Cameroun se distingue comme une opportunité méconnue. Selon le Bulletin Officiel de la Côte n°2328 (25 août 2025), aucun échange n’a été enregistré pour ce titre, à l’image des autres obligations privées. Pourtant, avec un taux facial brut de 7% et une maturité à 2027, ACEP1 offre un rendement attractif pour les investisseurs en quête de diversification. 

Cotée depuis le 8 avril 2025, cette obligation représente un montant levé de 5 milliards de FCFA, avec 500 000 titres à une valeur nominale de 10 000 FCFA. Son échéancier prévoit des remboursements semestriels, dont 1,25 milliard FCFA au 30 juin 2025 et au 31 décembre 2025, combinant capital et intérêts. Le cours, stable à 100%, et un coupon couru de 113,15 FCFA renforcent son intérêt, surtout face à des obligations étatiques comme EGA12 (6,6% net). 

ACEP Cameroun, acteur clé de la microfinance dans la CEMAC, soutient les PME et les entrepreneurs, un secteur en pleine croissance. Son encours de 5 milliards FCFA, bien que modeste comparé aux 1 072 milliards des obligations étatiques, reflète une ambition de s’imposer sur le marché financier. L’absence de transactions peut s’expliquer par une préférence des investisseurs pour les titres souverains, perçus comme moins risqués, ou par un manque de visibilité. Une meilleure communication sur la solidité d’ACEP et ses projets pourrait stimuler l’intérêt, notamment auprès des investisseurs institutionnels. 

Telle une pépite dans l’ombre des géants étatiques, l’obligation d’ACEP Cameroun attend son moment pour briller. Aux investisseurs de saisir cette opportunité.

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