Les Actionnaires de la BDEAC ont tenu leur Assemblée générale, le 2 juin 2025. En examinant les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2024, l’Assemblée a validé lesdits comptes annuels, qui affichent un résultat net bénéficiaire de 3,3 milliards FCFA. Par rapport à 2023 (3,8 milliards FCFA), le résultat est en baisse selon la BEAC. Un regard sur les bénéfices des cinq dernières années montre que les bénéfices sont en chute libre.

La tendance est baissière depuis 2019 où la Bdeac réalise un résultat net bénéficiaire de 15,24 milliards FCFA. Depuis la déchéance avec 9,2 milliards FCFA en 2020, puis 5,7 milliards FCFA en 2021, 5,1 milliards FCFA en 2022, et 3,8 milliards FCFA en 2023. En 2024 il redescend à 3,3 milliards FCFA.

 Problème de liquidité

La Banque manque de fonds. Une évidence qu’il est plus qu’urgent de traiter. Le sujet a été évoqué le 21 mai dernier, lors de la session ordinaire du conseil d’administration. Louis Paul Motaze, président du Conseil d’administration de la BDEAC, par ailleurs ministre des Finances, indiquaient alors que la banque faisait face à des problèmes financiers, et que des mesures urgentes étaient nécessaires, pour retourner la situation.

« Concernant l’état de mise en œuvre du Plan d’Urgence pour la Restauration de la Liquidité de la Banque, les Actionnaires ont adopté des mesures complémentaires permettant la résilience de la BDEAC dans sa structuration financière », indique le communiqué.

En effet, ces dernières années, les demandes de financement adressées par les opérateurs économiques à la BDEAC, ont été de plus en plus élevées. Ce qui nécessitait davantage de ressources. « C’est pourquoi il était urgent de renforcer les capacités financières de la Banque pour lui permettre de jouer pleinement son rôle. A cet effet, l’Assemblée Générale a invité les Actionnaires à concrétiser l’ensemble des engagements qui ont été adoptés lors de l’Assemblée Générale du 03 janvier 2025 ».

Autre articulation, l’approbation d’une réforme sur la titrisation des créances sur les marchés financiers de la Cemac. « L’approbation de ce nouvel instrument s’inscrit également en adéquation avec les besoins en liquidité de la Banque. Conformément aux orientations stratégiques de l’Institution qui visent à diversifier les mécanismes de mobilisation des ressources, la titrisation des créances est une alternative complémentaire pour répondre à la fois aux besoins de liquidité et de fonds propres ».

Share.
Leave A Reply Cancel Reply
Exit mobile version