C’est un mur financier de plus d’un milliard de FCFA qui menace aujourd’hui de ralentir la livraison complète de ce projet situé dans la région de l’Est du Cameroun, dans le département du Lom-et-Djérem. Face aux députés lors de la session budgétaire du mois de novembre, le ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE), Gaston Eloundou Essomba a dressé le bilan du sous-secteur de l’électricité dans le pays.

Selon les chiffres dévoilés par le MINEE, les groupes de Lom Pangar, officiellement en service depuis 2024, ont permis d’injecter une puissance de 42 GWh au 31 octobre 2025. Cependant, cette puissance reste partiellement inutilisée. La raison évoquée par le membre du gouvernement est un goulot d’étranglement structurel. Le réseau de transport et de distribution, jugé « limité », ne permet pas d’absorber la totalité de l’énergie produite. Le doigt est pointé sur l’inachèvement des travaux des lignes 90kV Bertoua-Abong Mbang et Bertoua – Batouri.

La caisse est vide

Le point de friction le plus aigu réside dans les finances. Gaston Eloundou a confirmé que le paiement des décomptes résiduels relatifs aux travaux, d’un montant colossal de près de 1 117 486 300 FCFA, n’a pas [encore] été effectué, en raison d’une indisponibilité de trésorerie. « Le paiement des décomptes résiduels relatifs à ces travaux, d’un montant d’environ 1 117 486 300 FCFA, n’a pas encore été effectué. Ce paiement reste conditionné par la disponibilité des fonds sur le basket fund, géré au niveau de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA) », a déclaré le MINEE.

Les tensions de trésorerie électrocutent les chantiers

L’analyse de l’exposé ministériel va au-delà du seul décompte de Lom Pangar et révèle une crise de financement plus large, où la dette publique retarde les infrastructures essentielles. Tenez. Le retard des lignes Bertoua-Abong Mbang et Bertoua-Batouri est dû au non-paiement des indemnisations aux populations.

Bien que les décrets d’indemnisation aient été signés (avril 2024 et juillet 2025), la prise en charge financière n’a pas été effectuée, bloquant la libération des emprises et empêchant le lancement des travaux.

En outre, le poste d’Abong Mbang n’affiche qu’un taux d’avancement de 34%. Les travaux ont été stoppés par l’indisponibilité des fonds de contrepartie que l’État s’était engagé à fournir.

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