Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) veulent former, accompagner, et structurer les initiatives économiques à fort potentiel, portées par les femmes et les jeunes filles.

Les deux organismes tiennent à cet effet à Douala du 29 septembre au 3 octobre 2025, deux ateliers de formation des associations de filles et femmes ingénieures et de l’agrobusiness sur la création de la valeur commerciale par la propriété intellectuelle.

Dans la pratique, l’initiative vise d’une part, à renforcer économiquement l’autonomie des femmes entrepreneurs en les aidant à protéger leurs créations, à commercialiser leurs produits locaux et renforcer leur position sur les marchés, et d’autre part, à développer les compétences des filles ingénieurs dans les domaines de l’innovation de la propriété intellectuelle et du transfert de technologie.

« Ces deux ateliers illustrent l’approche intégrée du projet AFPI, basée sur la formation, l’accompagnement, le réseautage et la structuration d’initiatives à fort potentiel. Ils incarnent une dynamique, où les femmes ingénieures, techniciennes, agricultrices et entrepreneures sont appelées à devenir les actrices principales de l’innovation et du développement de nos économies régionales », a déclaré Lematetou Mnanta Komi, représentant du Directeur Général OAPI.

Les travaux lancés le 29 septembre dernier, se dérouleront en deux phases notamment, un atelier de formation destiné aux filles et jeunes femmes issues des filières techniques, axé sur le processus de créativité, le transfert de technologies et la propriété intellectuelle. Et un atelier de formation dédié aux femmes évoluant dans l’agrobusiness, portant sur la création de valeur commerciale à travers les outils de la propriété intellectuelle.

« Notre objectif, par le biais de ce projet, est de créer un véritable pont : un pont entre les bancs de l’université et l’usine, entre l’idée innovante et la protection juridique, entre le laboratoire et le marché de l’agrobusiness », a indiqué Agnes Christele Ndondock, représentante du Représentant Résident UNFPA.

Selon les chiffres de l’UNFPA, au Cameroun, les femmes sont au cœur du secteur agricole, produisant 80% des denrées alimentaires consommées dans le pays, et représentent 62% de la main-d’œuvre. Une situation quasi-similaire au Burkina Faso.

Pourtant, indique l’organisme onusien, ce rôle vital contraste avec les inégalités persistantes. « Lorsque nous observons que les femmes n’obtiennent que moins de 10% des crédits bancaires et ne déposent que 15% des brevets à l’OAPI, nous ne voyons pas seulement des chiffres », fait savoir Agnes Christele Ndondock.

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