La cérémonie officielle de lancement des travaux de la deuxième phase de l’autoroute Yaoundé-Douala a eu lieu hier. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le ministre des travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi. Pour la réalisation de cette infrastructure qui couvre un linéaire de 141,1 km entre Bibodi dans le Nyong et Kelle et Douala, la capitale économique du pays, il est prévu une enveloppe prévisionnelle d’un peu plus de 899 milliards FCFA. Il faut par ailleurs préciser que ces travaux seront exécutés sur la base d’un marché à prix unitaire. Ce qui sous-entend que l’entreprise sera payée en fonction des prestations réalisées sur le terrain.
L’infrastructure autoroutière a pour objectifs, relier les villes de Yaoundé et Douala, fluidifier les échanges au sein de la sous-région Afrique centrale par le biais des corridors Douala-N’Djamena, Douala-Bangui et Douala-Brazzaville, améliorer le transport et le transit sur lesdits corridors et contribuer au développement des localités traversées par l’infrastructure.
Pour sa réalisation, le Ministre des Travaux publics a rassuré que le projet ne connaitra pas les mêmes difficultés que la première phase. « La deuxième phase ne durera pas autant que la première pour au moins une double raison. D’abord, nous avons tiré les enseignements de l’exécution des travaux de la première phase. Nous allons les capitaliser. Ensuite, c’est la même entreprise qui a expérimenté ses capacités techniques à la première phase qui poursuit les travaux », a indiqué Emmanuel Nganou Djoumessi.
Les travaux sont exécutés par l’entreprise chinoise China First Highway Engineering Company (CFHEC). Pour cette phase II, il sera question de réaliser cinq tronçons : dont Bibodi – Bodmon (39,5 km), Bodmon – Edéa Est (Song Dong) 34 km, Edéa Est (Song Dong) – Edéa Ouest (Logbadjeck) 30 km, Edéa Ouest (Logbadjeck)– Pitti gare (18 km) et Pitti gare – Massoumbou (19,5 km). Ils seront réalisés 36 mois, dont 8 mois pour la conception et 28 mois pour l’exécution des travaux.
Indemnisations
« Les mesures d’anticipation ont déjà été prises. Je tiens à rassurer les populations qui connaitront leurs biens impactés qu’aucune habitation, aucune exploitation, ne sera détruite sans qu’il n’y ait eu versement de la compensation conséquente », a rassuré le Mintp. Il exhortait ainsi les populations au civisme et surtout au patriotisme « pour une réalisation bien réussie » de cette infrastructure autoroutière.
Les travaux de la phase 1 débutés en 2014 ont été achevés en 2022. Ceux lancés hier vont permettre de relier Yaoundé à Douala par une infrastructure autoroutière de 201,5 km. Si on ajoute le coût des 60 premiers kilomètres, la réalisation complète de cette infrastructure va au-delà de 1 200 milliards FCFA.
