La Société nationale des hydrocarbures (SNH) qui assure la promotion, le développement et le suivi des activités pétrolières et gazières sur l’ensemble du territoire national vient de rendre publique le processus de commercialisation du pétrole brut du Cameroun. Ainsi, l’on apprend que pour écouler le pétrole camerounais sur le marché, la SNH signe une convention avec l’acheteur. « Par ladite convention, le vendeur s’engage pendant une période donnée (un trimestre, un semestre, une année) à livrer une cargaison de pétrole brut (400 000 barils, 500 000 barils, etc) selon un échéancier bien précis (par mois, par trimestre, par semestre) à l’acheteur qui est obligé de l’enlever » précise la SNH.
Glencore, plus grand acheteur
Entre 2010 et 2023, le Cameroun a vendu 341 cargaisons de pétrole brut à 19 clients qui sont : Addax Energy (22 cargaisons), Adria trade (46 cargaisons), BP Oil LTD (une cargaison), Cepsa (50 cargaisons), Exxonmobil (6 cargaisons), Glencore (68 cargaisons), Gunvor ( une cargaison), Petraco (9 cargaisons), Petroineos (une cargaison), Perenco (2 cargaisons), Reliance (2 cargaisons), Repsol (2 cargaisons), Sahara (4 cargaisons), Saras (21 cargaisons), Shell (37 cargaisons), Sonara (24 cargaisons), Totsa (3 cargaisons), Unipec (23 cargaisons), Vitol (19 cargaisons). Au regard du nombre de cargaisons achetées, l’on se rend compte que Glencore est le plus grand acheteur du pétrole brut camerounais, suivi de Cepsa, de Adria trade, de Shell, de la Sonara, de Unipec, de Saras.
Prix
Selon la Société nationale des hydrocarbures, le marché pétrolier est un marché concurrentiel partiellement contrôlé. Le prix est déterminé « en fonction de l’offre et de la demande, et en fonction des facteurs exogènes tels que les évènements socio-politiques ». A titre illustratif, entre janvier et avril 2020, le baril de Brent a perdu les trois quarts de sa valeur, chutant de 69 à 18 dollars à cause de la pandémie du Covid-19.
« Pressée par des contraintes de stockage qui faisaient planer le spectre d’un arrêt de production dans un contexte de chute des prix, la Sonara a dû céder une cargaison de 400 000 barils de brut Ebomé à la société Vitol, avec une décote de 34% sur un contrat de livraison en juin 2020…C’est la seule et unique cargaison jamais vendue avec un tel niveau de décote » explique Martin Zambo Edzengthe, Chef de la division de la communication de la SNH dans une mise au point sur les ventes de pétrole brut du Cameroun.
L’Economie apprend qu’entre 2016 et 2019, une partie des ventes de pétrole brut par la SNH se faisait par contrat de livraisons à terme et le reste par appels d’offres. Depuis 2020, « la politique commerciale de la SNH a changé pour ne privilégier que les appels d’offres ».
Une production qui s’élève à 61 405, 74 barils par jour
Selon les statistiques fournis par la SNH, la production pétrolière du Cameroun au 30 juin 2024 s’élève à 61 405, 74 barils par jour. Elle est composée de trois types de pétrole brut : le Kolé, le Lokelé et l’Ebomé. Chacun de ces bruts « présente des caractéristiques qui spécifiques, qui déterminent leurs prix sur le marché international ».