Un mémorandum d’entente en vue de la mise en place de cet important instrument dont la mission sera de garantir l’accès aux capitaux pour des projets dans ces domaines en Afrique a été signé le 16 mai 2022 entre l’institution multilatérale panafricaine de financement du commerce, Afreximbank et l’organisation africaine des producteurs de pétrole (APPO).
Le continent africain pourra enfin rehausser ses investissements dans les énergies fossiles. Après un pic de 60 milliards de dollars en 2014, les dépenses d’investissement dans les énergies fossiles en Afrique ont chuté de 22,5 milliards de dollars en 2020, soit une baisse de 37,8 milliards.
Pour rétablir cette assiette, un mémorandum a été signé entre Rene Awambeng, directeur en charge des partenariats d’Afreximbank, et Omar Farouk, secrétaire général de l’APPO à Luanda en Angola, en présence du président angolais João Lourenço.
« La banque sera essentielle pour le secteur énergétique africain, servant de catalyseur et non de substitut, aux investissements privés dans l’énergie africaine », a souligné NJ Ayuk, président exécutif de l’AEC, la chambre africaine de l’énergie, une organisation de promotion du secteur énergétique africain.
Dans un communiqué final ayant sanctionné les travaux, l’AEC explique que « en plus de veiller à ce que des capitaux soient mis à disposition pour le pétrole et le gaz africains, la banque servira d’outil de mobilisation des financements d’origine africaine. Plutôt que de diriger les fonds de pensions africains vers des banques internationales, la banque servira de société d’investissement qui canalisera ces fonds vers des projets africains, assurant ainsi des retours sur investissement élevés ainsi que le développement du secteur énergétique africain. Les avantages seront doubles : les fonds aideront à stimuler le développement pétrolier et gazier, tandis que les projets pétroliers et gaziers stimuleront la croissance socio-économique grâce à l’amélioration de l’accès à l’énergie », peut-on lire.
