(Leconomie.info) – D’une durée de 8 mois, les travaux financés par la Banque Africaine de Développement devrait en principe, permettre d’augmenter l’accès à l’électricité dans ces agglomérations qui cumulent à elles seules, un peu plus de 6 millions d’habitants, selon les estimations de la Banque mondiale.
Dans le cadre de la mise œuvre de la première phase du Programme d’appui au redressement du secteur de l’électricité (Parsec), dont le but est de réaliser les réformes nécessaires dans ledit secteur entre 2024 et 2025, le gouvernement vient de rendre publique, la liste des entreprises devant assurer la construction des ouvrages d’extension des lignes de moyenne et basse tension, (MT/BT) dans les villes de Douala, Yaoundé et Bafoussam.
En tête d’affiche, le Groupement Phase Ingineering Cameroon, actif dans les travaux d’électrification rurale. Il est attributaire du marché relatif à l’étude, fournitures et construction des ouvrages d’extension des lignes MT/BT dans les arrondissements de Yaoundé. L’enveloppe allouée à ces travaux est évaluée à 986,5 millions de FCFA tout taxe comprise.
Dans les arrondissements de Douala les travaux ont été confiés à l’électricien camerounais Metch-Elec Sarl, qui revendique à date, 44 ans dans l’étude et la réalisation de grands projets électriques. Ils seront réalisés à hauteur de 927,2 millions de FCFA
Dans les arrondissements de Bafoussam, c’est les Etablissement KFEX qui ont remporté le marché de construction des MT/BT, évalués à 365,2 millions de FCFA. En addition, ces travaux équivalent à une enveloppe globale de 2,2 milliards de FCFA.
Un prêt de la Banque Africaine de Développement
Le 14 décembre 2023, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement avait approuvé à Abidjan, en Côte d’Ivoire, un prêt de 48,5 milliards de FCFA en faveur du Cameroun pour mettre en œuvre la première phase du Programme d’appui au redressement du secteur de l’électricité (PARSEC). Le 3 décembre 2024, le président de la République a signé un décret habilitant le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, à contracter ledit prêt.
Cet appui de la BAD, apprend-on, renforcera les capacités des ressources humaines afin de permettre au Cameroun de disposer d’une masse critique de personnel qualifié pouvant servir sur toute la chaîne de valeur du secteur de l’électricité, de la production à la diffusion du savoir, dans le but de faciliter des réponses plus rapides aux besoins technologiques, organisationnels, environnementaux, climatiques et financiers dans le secteur.
Le programme, défini sur la période 2024 et 2025 devrait permettre au pays de produire, à terme, de l’énergie électrique en quantité abondante pour couvrir la totalité de ses besoins nationaux de 5 000 mégawatts et réaliser suffisamment de réserve pour devenir un pays exportateur d’énergie vers ses voisins, notamment le Tchad.