(Leconomie.info) – Désormais, le suivi des paiements sera assuré par la Paierie Générale du Trésor, sur la base des rapprochements périodiques faits avec les payeurs auprès des postes diplomatiques ou consulaires.
Pour garantir une meilleure transparence et un contrôle accru sur les transactions financières liées aux soins médicaux à l’étranger de certaines personnalités publiques, le gouvernement, via le son ministère des Finances, a introduit de nouvelles directives.
Dans sa lettre publiée le 31 décembre 2024, relative à l’exécution des lois de finances, au suivi et contrôle de l’exécution du budget de l’Etat du Cameroun et des autres entités publiques pour l’exercice 2025, Louis Paul Motazé signale que dorénavant, « les évacuations sanitaires vers les hôpitaux publics nationaux sont privilégiées ».
Toutefois, en cas de nécessité, poursuit-il, il « peut être envisagé une évacuation sanitaire dans un établissement privé national, ou à l’étranger, conformément aux dispositions du décret n° 2000/692/PM du 13 septembre 2000 ».
Dans le cas des évacuations sanitaires dans les établissements hospitaliers locaux, les fonds débloqués à cet effet, sont virés dans les comptes bancaires appartenant à ces structures, pour règlement de toutes les dépenses y relatives.
Dans le cas où le patient est évacué dans un centre hospitalier hors du territoire, explique la circulaire, les crédits réservés à cet effet sont délégués directement aux représentations diplomatiques du Cameroun dans les pays d’accueil. Par conséquent, « il est interdit au Chef de poste comptable auprès d’une mission diplomatique de payer lesdits frais directement aux patients », précise le ministre des Finances. Qui ajoute que son département ministériel assure, en liaison avec les Missions Diplomatiques et Postes Consulaires, les hôpitaux d’accueil et le Ministère en charge de la santé publique, « la mise à jour périodique des dossiers d’évacuation sanitaire »
Au Cameroun, les évacuations sanitaires coûtent à l’Etat, un peu plus de d’un milliard FCFA par an. Au mois de février 2022, le ministère de la Santé publique annonçait avoir enregistré 1168 dossiers d’évacuation.