La 1ère phase du projet de développement de 14 péages au Cameroun (en deux phases de 7 péages chacune) devrait déjà être bouclée avec la réception et l’opérationnalisation des 7 péages routiers construits par Tollcam, la société de projets fondée par Egis et Fayat. Le financement a pu être étendu sur 14 ans compte tenue d’une extension de garantie des liquidités. L’étalement sur une durée de 14 ans permet de mieux amortir dans le temps les opérations de modernisation, d’exploitation et de maintenance de 14 postes de péage à travers le Cameroun.
Le projet de développement des péages développé par Tollcam en vertu d’un PPP, Partenariat Public Privé, sur 20 ans signé avec le Gouvernement du Cameroun (GdC) boucle sa phase initiale avec la construction et l’opérationnalisation de 7 péages routiers à Mbankomo, Nsimalen, Boumnyebel, Edea, Nkometou, Tiko et Mbanga. Depuis près de 3 mois que les essais sont effectués avec succès, on constate que ce sont toujours les anciens postes de péages qui sont encore fonctionnels. Cependant, des essais sur les nouveaux péages se poursuivent…
Le 7 juillet 2023, le ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi avait déjà annoncé au cours d’une réunion d’évaluation, la mise en service des 7 premiers postes de péages livrés en septembre 2023. La réception des péages par l’Etat n’étant pas encore effective, elle fait traîner la mise en marche de ces derniers. Nous voici fin décembre 2023, toujours en mode test, visiblement les systèmes de péages fonctionnent, et on peut s’interroger légitimement, qu’est-ce qui empêche la mise en service ? Qu’est-ce qui bloque leur mise en service ? A quand la fin des tests ?
Il est à relever selon la direction de Tollcam que « Tollcam est prestataire de péages au Cameroun. L’Etat reste souverain sur le prix des péages et sur l’exploitation de ces derniers. Les prix restent à 500 Frs CFA, il n’y a pas d’augmentation prévue. Il faut préciser qu’en confiant à Tollcam les péages, le but pour l’Etat est premièrement la sécurisation des recettes, et deuxièmement la modernisation des péages existants. »
On se serait en effet attendu que le gouvernement accélère la mise en marche de ces péages automatiques car ils permettent non seulement de passer du manuel à l’automatique mais aussi que l’argent perçu aille directement dans les caisses de l’Etat et avec une bonne traçabilité.
La société Tollcam partage cette préoccupation, car le retard qui a été pris dans la mise en service lui est financièrement très pénalisant. Il doit supporter les coûts de financement supplémentaire et les charges d’exploitation liées à la mobilisation de 200 personnes dans les postes de péage.
Cette mise en service devient donc urgente pour les différentes raisons précitées, mais aussi pour que les usagers puissent bénéficier de conditions technologiques plus modernes.