L’objectif central de cette collaboration est de permettre aux productrices locales, qui possèdent déjà un savoir-faire reconnu, de devenir des fournisseurs clés de matières premières. Concrètement, l’accompagnement se traduit par une formation rigoureuse sur les aspects de qualité et de traçabilité des farines de manioc et de patate douce.

Le programme prévoit également la réalisation de tests de panification ainsi qu’une facilitation active de la mise en relation commerciale entre les productrices et les professionnels de la boulangerie.

Selon les experts, la promotion de ces ressources locales représente une solution stratégique pour renforcer la sécurité alimentaire et soutenir l’économie nationale à travers l’import-substitution.

Pour que le manioc puisse progressivement réduire la dépendance du pays au blé et ouvrir les portes des marchés régionaux, les politiques publiques camerounaises devront toutefois aider à surmonter les défis liés à l’échelle de production, au contrôle qualité et au financement.

Pour l’heure, les observateurs notent que l’ambition affichée reste encore en avance sur les réalités concrètes du terrain.

Pourtant, le potentiel demeure immense puisque le manioc est largement cultivé sur l’ensemble du territoire et offre une alternative moins coûteuse. Des estimations officielles indiquent que le coût de transformation de la farine de manioc par tonne serait inférieur à celui du blé importé. Les autorités soulignent par ailleurs que l’incorporation de farine de manioc dans la fabrication du pain et des pâtisseries, à hauteur de 15 % du mélange, contribuerait de manière significative à réduire la facture des importations tout en soutenant directement les agriculteurs locaux.

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