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Chantiers routiers :Les entreprises locales peinent à tirer leur épingle du jeu

(Leconomie.info) Sur le terrain, les sanctions se succèdent pour celles qui affichent des défaillances.

Des lourdeurs dans l’exécution des travaux. Sur les chantiers, les entreprises affichent de nombreuses failles. Les travaux n’évoluent pas normalement et les conséquences sont palpables. Au-delà du mal être des populations qui s’aggrave, l’économie nationale va également en pâtir. La route qui est censée être un facteur de développement, devient finalement une source de problème.

Faible mobilisation sur le chantier, rendement insatisfaisant, manque de main d’œuvre nécessaire et d’engins etc. Quelques défaillances que l’on relève chez les prestataires. Au Ministère des Travaux Publics, des sanctions sont de plus en plus récurrentes. Les entreprises concernées sont tout simplement mises de côté. Même si on y trouve des entreprises étrangères, notons que les résiliations de contrats touchent en majorité les entreprises locales.

Des contrats résiliés

Entre novembre 2023 et mars 2024, plusieurs d’entre elles ont écopé des sanctions du maître d’ouvrage qu’est le Ministère des Travaux publics. Super Confort et Bofas se sont vu retirer le chantier de construction de la route Awae-Esse-Soa (82 km) dans la région du Centre, au mois de novembre dernier. Pour le premier, il a été sélectionné pour l’exécution des travaux sur l’axe Awae-Esse (33 km) pour un montant de 11,9 milliards de FCFA TTC. Bofas de son côté était sur le tronçon Esse-Soa sur 49 km. Le coût des travaux est évalué à 29,8 milliards FCFA. Au Mintp, la résolution est consécutive au non-respect du « chronogramme d’achèvement des travaux pour la période allant du 2 au 23 octobre 2023 » et au « non-respect des ordres de service du maître d’ouvrage, etc. », pour ces marchés qui leur ont été attribués en 2019, après des failles observées chez le Nigérian Atidolf.

Rappelons qu’en février, Bofas Sarl a également été retiré du projet de la réhabilitation de la route Babadjou-Bamenda notamment, la section 3 entre Bamenda up-hill station bypass sur 4,930 km, contrat décroché le 24 mai 2022. Pour motif, le non-respect des obligations contractuelles dû à l’évaluation non concluante des prescriptions de l’ordre de service de mise en demeure, servi le 18 mai 2023. Un projet dont le coût des travaux est estimé à 14,3 milliards de Fcfa

Les derniers à être sanctionnés sont Wambo et Gege Business Sarl, un groupement d’entreprises locales retenu pour l’exécution des travaux de construction de la section routière Bouam-Diang-Andom (25,2 km), dans la région de l’Est. Ils perdent ainsi un contrat de 4,7 milliards FCFA.

Les prestataires jonglent

Depuis quelques mois, elles sont plus de 5 entreprises locales déjà écartées des chantiers routiers. Outre la résiliation de contrats, plusieurs d’entre elles sont également suspendues de tous les marchés pour des durées allant parfois jusqu’à deux ans. De bonne source, les défaillances relevées sont dues à plusieurs facteurs.

Tout partirait donc de la base, notamment au niveau de la sélection de ces prestataires. Ceux-ci n’ont parfois pas les compétences requises, mais parviennent tant bien que mal à décrocher des marchés. Les entreprises vendent le mérite qu’elles n’ont pas, manquent d’expérience et de performance avec une capacité financière hypothétique.

Toutefois, en cas de résiliation, le préjudice causé par l’entreprise est compensé par la caution versée à l’Etat. Pour les cas de Bofas et Super Confort, leurs cautions serviront à assurer le remboursement de l’avance de démarrage, ainsi que le paiement des frais pour leur remplacement. Bofas perd ainsi 8,8 milliards FCFA de caution tandis que son acolyte Super Confort laisse 3,5 milliards FCFA.

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