(leconomie.info) L’événement est prévu pour les 20 et 21 mai 2023 à Hiroshima.
En lieu et place des invitations séparées, le Japon a préféré convier l’Union africaine (UA). La présidence sud-africaine qui l’a annoncé dans un communiqué publié le 17 avril, précise : « le gouvernement japonais, qui accueillera le sommet du G7, a décidé d’inviter l’Union africaine plutôt que des pays africains séparément. Par conséquent, le président des Comores, qui assure actuellement la présidence de l’UA, participera au Sommet du G7 et pas l’Afrique du Sud », peut-on lire.
Unique pays africain membre du groupe des vingt plus grandes économies de la planète (G20), l’Afrique du Sud était régulièrement invité ces dernières années à participer aux sommets du G7 en tant qu’Etat non-membre.
Cette décision du Japon peut s’interpréter comme une volonté d’impliquer davantage le continent dans les grands enjeux géostratégiques de l’heure. En fin 2022, Tokyo avait déjà demandé à ce que l’UA soit admise à siéger avec le G20, étant donné « le rôle grandissant » de l’Afrique dans l’économie mondiale n’est plus à démontrer.
Le Japon, qui assure la présidence du G7, avait plaidé en décembre 2022, pour l’octroi d’un siège permanent à l’Union africaine au sein du G20, estimant que l’Afrique demeure sous-représentée dans les divers organes de gouvernance mondiale, malgré son poids économique et démographique grandissant.
Dans un communiqué signé le 18 avril 2022, les ministres des Affaires étrangères du G7 affirment leur volonté de renforcer leurs partenariats avec les pays d’Afrique et les organisations régionales, notamment l’Union africaine (UA). « Nous soutenons les appels des Africains en faveur d’une plus grande représentation de leur continent dans les enceintes internationales », soutiennent-ils non sans réitérer leur « ferme détermination » à aider les gouvernements africains à lutter contre les conditions qui « sous-tendent la propagation du terrorisme, l’extrémisme violent et l’instabilité partout en Afrique ».
« Nous sommes profondément préoccupés par la présence croissante sur le continent des forces du groupe Wagner, affilié à la Russie, par leurs effets déstabilisateurs et par les violations des droits de l’homme qu’elles commettent. Nous réitérons notre appel à tous les acteurs à respecter le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire et nous demandons de nouveau que tous les auteurs de violations de ces droits rendent des comptes », ont-ils déclaré.