Simon Hervé Mvele : « 543 étudiants camerounais ont déjà bénéficié du programme Erasmus »
(Leconomie.info) - Le Point focal national Erasmus au ministère de l’Enseignement supérieur fait le bilan de ce programme de l’Union européenne qui vise à accompagner les jeunes diplômés pour la période 2021-2027. Pour intéresser davantage les étudiants à saisir les opportunités qu’offre cette plateforme, un séminaire d’informations sur ledit programme a été organisé le 25 avril 2024 à l’Université de Dschang.
Que peut-on savoir du programme Erasmus+ ?
Le programme Erasmus+ est un programme de l’Union européenne qui vise la capacitation. En effet le programme Erasmus, qui est devenu Erasmus+ pour la période 2021 – 2027 va allouer beaucoup de crédits à la mobilité. La mobilité ici concerne, d’une part, le monde universitaire, et d’autre part, le monde professionnel. Au niveau universitaire il y a des mobilités pour les étudiants, notamment pour les trois cycles : LMD (Licence, Master, Doctorat, Ndlr). Mais il y a aussi des mobilités pour le personnel administratif et le personnel enseignant.
Ils peuvent bénéficier des offres de formation professionnelle. Au niveau des étudiants, il faut dire que les conditions d’accès au financement sont définies dans le guide du programme Erasmus+ que nous allons partager à tous, pour qu’ils voient quels sont les programmes les plus financés et comment on monte un projet Erasmus.
Est-ce que tous les étudiants ont la chance d’être retenu dans ce programme ?
En termes d’égalité de chances, il faut dire que l’accès au programme n’est conditionné que par le projet. Cela veut dire que tout le monde peut avoir accès au programme, à partir du moment où vous avez monté votre projet. On ne cherche pas à savoir si vous êtes noir ou blanc. Les programmes sont évalués de la même manière pour tout le monde. Il faut cependant préciser qu’Erasmus+ vise beaucoup plus les couches défavorisées. Et c’est pour cela qu’il s’adresse à l’Afrique. Et au niveau européen, il concerne tous ceux qui n’ont pas la chance d’accéder à l’éducation.
Les étudiants peuvent-ils se constituer en groupe pour monter un projet ?
Il est plus conseillé d’ailleurs de faire des programmes en groupe. Les programmes sont institutionnels. Ce qui veut dire que même lorsque vous avez monté votre projet, c’est le recteur qui doit l’adresser à son homologue de l’autre université, pour avoir des chances de bénéficier du programme. Mais il est fortement recommandé de faire des projets en groupe.
Pour le cas spécifique du Cameroun. Peut-on avoir des chiffres sur le nombre d’étudiants ayant déjà bénéficié de ce programme ?
À ce jour, il y a 543 étudiants camerounais qui en ont déjà bénéficié. Actuellement même, je crois qu’il y a une délégation de l’université de Dschang dans une université au Portugal.
Dans le dossier de présentation, nous avons vu l’université de Dschang. Yaoundé n’est-il pas concerné ?
Yaoundé est concerné. Il y a l’université de Yaoundé 2 qui ne semble pas être là, mais il y a un centre de recherche de Yaoundé 1 qui est là. Au niveau du point focal Erasmus, nous avons sollicité parcourir toutes les 11 universités d’État, avant de voir les universités privées. Peut-être l’université de Yaoundé 2 s’est dit que la première formation a eu lieu chez eux en janvier, et qu’ils ne trouvent pas l’opportunité de venir. C’est une campagne d’information qu’on a décidé de faire dans les autres universités.
Après la campagne d’information, quelle sera la suite ?
Au terme de la campagne, nous attendons à ce que les étudiants soient plus informés de l’offre qu’il y a. En termes de mobilité sur la période 2021 – 2027, l’Union européenne a prévu 590 milliards FCFA. Ça va rapprocher non seulement les communautés africaines et européennes, mais aussi les individus.
Quels sont les domaines d’étude prioritaire ?
Les domaines d’études prioritaires sont bien définis dans le dossier du programme. Il y a entre autres l’écologie, la transition numérique, le genre… Il faut quand-même savoir que les européens financent les projets qui les intéressent.