Subséquemment à la prestation de serment, le 24 avril 2024, au Tribunal de Première Instance du Wouri, d’une nouvelle cuvée d’experts techniques stagiaires, le CPET, organisme chargé de représenter les intérêts des professionnels de ce secteur d’activité, a organisé le 9 octobre 2024 à Douala, une session de formation. La rencontre visait principalement à doter les stagiaires des rudiments du métier et de leur permettre de se frotter aux experts techniques expérimentés.
« C’est la quatrième session de formation. Parce que nous avons reçu récemment une vague d’experts stagiaires, et nous avons comme devoir au niveau de la chambre, de les former, de leur mettre le pied à l’étrier, en leur donnant les rudiments de la profession. Et surtout, nous profitons aussi pour procéder à la formation permanente de tous les experts d’une manière générale, pour que la corporation soit toujours performante, parce que les enjeux sont importants, le contexte économique est très compétitif et nous devons pouvoir nous projeter pas seulement sur le plan national, mais aussi à l’international », explique Frédéric Djeuhon, président du Bureau exécutif de la CPET. « Les experts techniques sont des personnages qui interviennent particulièrement dans le secteur des assurances, et dans la protection des biens, meubles et immeubles. Vous imaginez donc qu’il n’y a pas d’économie sans biens. Nous sommes au cœur de la maintenance et de la protection », a-t-il ajouté.
Souvent méconnue, la profession d’expert dans le secteur assurantiel gagne à être découverte. Selon Charles Nana, sénateur au USA et stagiaire à la CPET, un expert technique peut en effet être un véritable allié de la victime d’un sinistre, aussi bien en phase amiable que judiciaire.
« Nous les experts de la diaspora, il faut que nous amenions nos expertises, d’avoir un secteur d’assurance équitable pour tout le monde. Un expert technique peut être expert chez les assureurs. Cette formation est une opportunité. Nous voulons que notre secteur d’assurance ait le même niveau que celui que nous voyons aux États-Unis et en Europe. Au Cameroun, vous payé la voiture, lorsqu’elle est victime d’un accident de la circulation, l’assureur vous dit que vous n’étiez pas couvert. Or, un expert, peut mieux vous défendre. Un expert doit être indépendant. Même s’il travaille pour un assureur. Il doit seulement rester sur les faits », estime Charles Nana.
Plus d’une centaine de participants ont pris part à ce séminaire de formation et d’imprégnation. Les thématiques abordées tournaient autour la « Gestion des sinistres en dommages », « l’expert technique face aux enjeux de la sécurité informatique », et « La stratégie militaire appliquée aux entreprises et aux organisations : cas de l’expertise technique ».