200 millions de dollars, soit environ 114,6 milliards de FCFA. C’est le montant du financement que vient d’approuver la Banque Mondiale en faveur du Cameroun, dans le cadre du Projet de villes résilientes et d’aménagement du territoire piloté par le ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu). Ledit projet vise à améliorer l’accès à des infrastructures résilientes au changement climatique et à renforcer les services d’administration foncière dans des zones urbaines ciblées du Cameroun.
En effet, le projet s’inscrit dans le cadre de l’appui programmatique de la Banque mondiale au secteur du développement urbain au Cameroun et adopte une approche intégrée. Dans le détail, la première composante du projet se concentrera sur l’investissement dans des infrastructures urbaines transformatrices et résilientes au changement climatique à Yaoundé et Douala, accompagnées d’un appui technique pour le développement durable des villes du Cameroun. La deuxième composante quant à elle, va compléter la première en investissant dans l’amélioration des services d’administration foncière, qui constituent jusqu’à présent des obstacles majeurs à l’urbanisation durable et à la croissance du secteur privé dans le pays.
« Le taux de croissance annuel de l’urbanisation au Cameroun est estimé à 3,6 %. D’ici 2050, environ 73 % de la population vivra en ville, contre 53 % en 2023 », a indiqué Cheick F. Kanté, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun. Avant de poursuivre que, « cependant, l’urbanisation rapide n’a pas encore conduit à une transformation économique au Cameroun. Partout dans le monde, les villes sont des moteurs de création d’emplois et de croissance économique. Ce projet contribuera à lever les principaux goulots d’étranglement structurels qui empêchent les villes d’atteindre leur potentiel de développement socio-économique et de création d’emplois conformément à la stratégie de développement du Cameroun. »
Selon l’institution financière internationale, grâce à une approche multisectorielle, le projet touchera environ 2,1 millions de personnes au Cameroun qui bénéficieront directement ou indirectement d’un meilleur accès aux infrastructures urbaines et aux services d’administration foncière.