Le tour de table bouclé, le projet de construction du terminal mixte vraquier du Port autonome de Douala (PAD), sur la rive droite du fleuve Wouri peut démarrer. La société de projet, Africa Ports Development (APD) a présenté le 28 mai 2025, les différents instruments financiers. D’une enveloppe globale d’environ 233 milliards de FCFA, la première phase du projet a bénéficié du concours financier d’Atlantic Financial Group d’un montant de 147 millions d’euros, soit sensiblement 97 milliards de francs CFA.
Dans le détail, les travaux de construction du terminal s’articuleront autour de quatre étapes majeures, notamment, les travaux maritimes, les travaux d’infrastructures, les travaux de bâtiments, les travaux de construction métallique ainsi que la mise en place des équipements d’exploitation. APD s’est attachée les services de géants du secteur des infrastructures maritimes, pour la réalisation leur réalisation. Le groupement SOMAGEC / Jean Negri se chargera des travaux maritimes, tandis que SEG Contracting réalisera les infrastructures et les bâtiments. Les constructions métalliques seront l’œuvre de WITHSTEEL pour et DHL Global Forwarding / DGF, pour les opérations logistiques du terminal. Selon les prévisions, premier navire vraquier devrait accosté en 2028.
« Toutes les conditions suspensives de la convention ayant pu être levées, cette dernière entre donc en vigueur tel que précisé dans la lettre N°000003117/DG/PAD du 9 avril 2025, permettant au projet d’entrer pleinement dans sa phase opérationnelle », a indiqué Dakour Elaridi Wissam Nadim, Administrateur Général d’Africa Ports Development.
Selon le Directeur général du PAD, la cérémonie de la pose de la première pierre annoncée dans les prochaines semaines, les travaux s’articuleront autour de quatre étapes majeures, notamment, les travaux maritimes, les travaux d’infrastructures, les travaux de bâtiments, les travaux de construction métallique ainsi que la mise en place des équipements d’exploitation. Lesdits travaux seront pilotés par Africa Ports Development, avec pour objectif d’accueillir le premier navire vraquier en 2028.
Le projet
Le directeur général du Port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o, et l’administrateur général de la société anglaise Groupe Karam Trading Holding (KTH), ont signé le 31 mars 2022 à Douala, une convention portant sur la conception, le financement, la construction, l’exploitation, la maintenance et la remise à niveau, avant rétrocession au PAD, de 900 mètres linéaires de quai d’un terminal mixte vraquier et minéralier sur la rive droite du Wouri. Ce projet, explique le PAD, participe du vaste processus de transformation physique du combinat portuaire à travers la rénovation, la modernisation et le développement des capacités d’accueil et de manutention des marchandises.
Le nouveau terminal sera construit en deux phases. La première prévoit notamment un quai de 450 ml, des silos de capacité cumulée de 30 000 tonnes, une route et un chemin de fer, une station de pesage, un atelier de maintenance, un bâtiment administratif R+3 de 200 m², une station de fourniture d’électricité, un système de lutte contre les incendies, un parking équipé, trois magasins de 2000, 3000 et 10 500 m², et une aire de stockage.
La deuxième prévoit de nouvelles constructions similaires ou l’extension des infrastructures de la phase 1. La durée des travaux est de 60 mois, tandis que KTH va exploiter le terminal pendant 25 ans. La convention de type BOT (Built-Operate-Transfer) implique que le financement est intégralement recherché par le promoteur, sans aval ni caution du PAD.
« Cette démarche s’opère sans engagement financier ni caution de la part du PAD ou de l’État. Mieux encore, elle prévoit une rémunération pour le PAD ainsi que la perception d’impôts durant la phase d’exploitation. Le PAD, pour sa part, met à disposition les emprises nécessaires, tandis que le partenaire prend en charge l’intégralité de l’investissement (…) À travers la réalisation de cet important projet, la rive droite du Wouri est donc appelée à très court terme, à devenir un nouveau pôle d’essor, un prolongement stratégique de notre plateforme portuaire, pensé pour la performance, conçu pour l’attractivité, et orienté vers une compétitivité durable », renseigne le DG du PAD, Cyrius Ngo’o.