Le tribunal de commerce de Bamako a placé le 16 juin 2025, a plus grande mine d’or du Mali, majoritairement détenue par le géant canadien Barrick Mining « sous administration provisoire » pour six mois. Une information confirmée par le groupe canadien.
Bien avant, Barrick Mining s’était dite « contrainte » de devoir arrêter ses opérations à Loulo-Gounkoto après la saisie le 11 janvier de trois tonnes d’or sur le site par des soldats venus en hélicoptère. Le régime militaire en place au Burkina-Faso empêchait déjà le canadien d’exporter l’or du site et « quatre employés maliens de la compagnie sont en détention depuis novembre », apprend-on des sources médiatiques.
Le Mali, au nom de la souveraineté économique, a réformé en 2024, son code minier et réclame des centaines de millions de dollars d’arriérés d’impôts à Barrick. « Les militaires arrivés au pouvoir en 2020 cherchent à obtenir une part plus importante des revenus générés par les activités extractives, y compris celles du complexe souterrain et à ciel ouvert de Loulo-Gounkoto », apprend-on.
Invoquant le « non-paiement d’impôts », les services fiscaux maliens ont fermé les bureaux du groupe minier à Bamako en avril dernier. Selon Barrick, 85 millions de dollars ont déjà été versés à l’État malien en octobre 2024 « dans le cadre des négociations ».
Le 8 mai, le gouvernement malien avait introduit devant le tribunal du commerce de Bamako une requête en vue d’imposer une administration provisoire sur le site de Loulo-Gounkoto.