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Crise dans le NOSO :Des rançons payées via le Mobile Money

(Leconomie.info) Le gouvernement a donné 60 jours à ces opérateurs de téléphonie mobile pour se conformer en renforçant l’identification des cartes SIM.

320 millions FCFA. C’est le montant payé par mobile money aux terroristes en douze mois dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO). Le chiffre a été rendu public lundi 08 avril 2024 à Yaoundé par Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale (Minat), au cours d’une séance de travail organisée avec les opérateurs de téléphonie mobile MTN et Orange.

Le membre du gouvernement a d’ailleurs indiqué que l’un des groupes terroristes qui sévissent dans le NOSO détient jusqu’à 50 cartes SIM sans identification et que cela menace la sécurité des populations, « car ces derniers se retrouvent dans toutes les plateformes numériques, WhatsApp, Facebook et autres, nous espionnent et causent avec leurs complices à l’étranger », a rappelé Paul Atanga Nji. Au total, a annoncé ce dernier, c’est environ 450 cartes SIM sans identification qui se retrouvent aux mains des terroristes.

La question du terrorisme fait l’objet d’une lutte permanente des pouvoirs publics au Cameroun. Déjà le 30 octobre 2023, le président de la République Paul Biya a signé le décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité de Coordination des politiques nationales de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

Outre les dépôts d’argent via les cartes SIM des téléphones, les modes de financement du terrorisme sont très variés. Les fonds peuvent provenir d’une utilisation abusive d’organisations légitimes sans but lucratif (telles que des associations caritatives), d’entreprises légales ou de collectes de fonds. Le terrorisme peut également être financé par des activités criminelles, par des États commanditaires, par des activités menées dans des Etats défaillants ainsi que par une utilisation illégitime du système commercial international.

Pour mémoire, en novembre 2022, les États-Unis avaient annoncé l’arrestation et l’inculpation de trois Américains d’origine camerounaise, accusés d’avoir aidé au financement de groupes séparatistes au Cameroun et d’avoir soutenu des enlèvements.

Âges de 40, 46 et 49 ans, résidant dans trois États différents, le Missouri, le Minnesota et New York, ces trois hommes sont accusés d’avoir levé 350 000 dollars (215 millions FCFA) à travers des dons collectés depuis les États-Unis et d’autres pays sur des applications de financement participatif. Cet argent était destiné aux combattants des « forces de restauration » de l’Ambazonie pour acheter des armes et des explosifs.

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