La Guinée équatoriale a décidé d’adopter une posture budgétaire plus prudente pour l’exercice 2026 à venir. Le projet de loi de finances, récemment présenté par le gouvernement, fixe le budget global de 1 294,2 milliards de FCFA, marquant une baisse de 8 % par rapport à l’enveloppe de 2025. Plus concrètement, cette décision intervient dans un contexte économique incertain, dominé par la volatilité des revenus pétroliers principale source de financement du pays et les pressions sur les finances publiques. En effet, la production et les prix du pétrole restent imprévisibles, rendant nécessaire un ajustement budgétaire pour maintenir l’équilibre macroéconomique.


Malgré la réduction des prévisions de recettes (-111,5 milliards de FCFA) et de dépenses (-109,2 milliards de FCFA), les priorités du gouvernement demeurent les mêmes. Il s’agit : de diversifier l’économie pour réduire la dépendance au pétrole ; d’améliorer le climat des affaires afin d’attirer davantage d’investissements privés ; de renforcer la gouvernance et la gestion des finances publiques ; de soutenir les secteurs non pétroliers comme l’agriculture, les services et l’industrie ; de stabiliser le secteur bancaire, afin qu’il contribue efficacement au financement de l’économie réelle ; d’améliorer les indicateurs sociaux, notamment l’accès aux services de base.


Ce budget resserré s’inscrit dans le cadre de réformes structurelles appuyées par des institutions comme la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds monétaire international (FMI).  Ces partenaires encouragent le pays à rendre ses finances publiques plus transparentes, à limiter les déficits et à mieux prioriser ses dépenses. Soulignons que la Guinée équatoriale cherche à adapter sa stratégie budgétaire à une conjoncture difficile tout en poursuivant ses objectifs de transformation économique et de stabilité financière à long terme.

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