Suivra un stage pratique de 5 à 6 mois sur le terrain
La deuxième promotion des praticiens sociaux du secteur minier de la Guinée Conakry baptisée « Silly de Guinée », a achevé le 1er septembre 2022, sa formation théorique au Centre d’excellence sociale à Yaoundé.
D’une durée de 4 mois, le training visait principalement à doter les apprenants des outils essentiels pouvant leur permettre de développer et maintenir une relation de confiance auprès des différentes parties prenantes afin d’avoir une meilleure compréhension des enjeux environnementaux et sociaux, liés aux opérations minières.
« Cette formation a duré 4 mois. Il s’agissait de réunir un certain nombre de participants venant d’horizons divers, principalement des compagnies minières, de la société civile, des administrations, et aussi des communautés locales qui sont principalement affectées par des opérations minières. Le but de la formation c’est premièrement de permettre aux apprenants d’avoir une compréhension commune des enjeux environnementaux, sociaux liés aux opérations minières, et de réfléchir ensemble sur des solutions. Parce que ces exploitations ont des impacts positifs, sur des communautés, mais aussi un certain nombre d’impacts négatifs. La solution se trouve donc dans le dialogue », explique Ngatchou Towo Erith, Lead régional du CSE.
A l’initiative et sur financement de la Fondation Alcoa, le CSE a accueilli en début mai 2022, la seconde cuvée 20 professionnels guinéens après une première promotion formée au cours de l’année 2021. Les participants principalement de la région de Boké, nommés par des conseils locaux, des organisations non gouvernementales, des sociétés minières et des organismes gouvernementaux, ont suivi des cours théoriques de 4 mois à Yaoundé au Cameroun. Ce séjour camerounais de la part des apprenants, n’a pas été vain.
« On nous a outillé des compétences techniques nous permettant de transformer les défis liés à l’exploitation de la bauxite en opportunité de développement. Aujourd’hui nous venons d’un pays où l’exploitation de la bauxite est émaillée de violences. C’est un défi social qu’il faut relever. Pour y parvenir, il faut le transformer en opportunité de développement. Durant la formation, nous avons bénéficié d’outils permettant de gérer les conflits dans les communautés, pour qu’elles puissent à leur tour bénéficier des impacts positifs de ces exploitations dans le processus de leur développement », indique Issa Mara, porte-parole de la deuxième promotion.
La prochaine étape de cette formation débutera en Guinée avec la phase de présentation devant les ministères, l’Assemblée nationale… suivant d’un stage pratique de 5 à 6 mois sur le terrain. Cette deuxième vague sera clôturée en mars 2023
