Fer de Mbalam-Nabeba : Une cérémonie de réception des équipements pour le démarrage de l’exploitation annoncée au Port de Kribi
(Leconomie.info) - Sauf changement de dernière minute, cette cérémonie programmée pour ce mois de novembre, devrait permettre au projet minier transfrontalier mené par le groupe Bestway Finance, dirigé par Alexandre Mbiam et Cédric Ketchanga, de rentrer incessamment dans sa phase opérationnelle.
Nouvel essai pour le lancement effectif des travaux d’exploitation du fer de Mbalam-Nabeba, situé entre le Cameroun et la République du Congo. Après deux tentatives manquées le 22 décembre 2023 à Mbalam côté camerounais, et le 8 mai 2024, à Nabeba côté congolais, le ministre camerounais des mines, Fuh Calistus Gentry, a adressé le 16 octobre 2024, une lettre à son homologue congolais, Pierre Oba, dans laquelle il l’informe de « l’arrivée imminente des premiers camions dont une partie sera allouée au Congo en vue de l’extraction et du transport du minerai ». L’arrivée de ces engins, apprend-on, devrait se tenir au courant du novembre au port de Kribi.
Pour l’heure, rien n’indique que les travaux d’extraction pourront enfin démarrer avec la réception de ces premiers équipements. Selon une source au quotidien L’Économie, les partenaires chinois de Bestway Finance, dont China Railway Construction Corp (CRCC) et Baowu Steel, qui doivent financer le projet, serait réticents à injecter les fonds en raison du conflit opposant le minier australien Sundance et les États du Cameroun et du Congo.
Yaoundé veut jouer sa carte pour sauver les meubles
L’État du Cameroun avait jusqu’au 21 octobre 2024 pour déposer son mémoire en défense au tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale (CCI) de Paris. A cause des impayés cumulés à l’endroit de ses avocats du cabinet Jeantet, l’expert financier Fair Links et les frais d’arbitrage, « rien n’a été remis à Paris ». Toutefois, la présidence a repris contact avec ses avocats et experts pour soutenir sa position face au minier australien.
« Le chef de l’État et ses conseillers, dont Jean-Claude Ayem Moger et Jean Claude Awala Wodougue, chargés respectivement des questions économiques et juridiques, ont repris le sujet en main. Ils ont contacté, dès le 22 octobre au matin, les avocats et experts pour trouver un terrain d’entente sur les factures impayées et réfléchir aux moyens d’obtenir du tribunal arbitral un nouveau délai afin de finaliser le mémoire en défense appuyé sur une expertise financière », apprend-on de nos confrère d’Africa Intelligence.
En l’absence des financements des partenaires chinois, le chantier du projet minier, à la frontière entre les deux pays, bien que lancé officiellement en juillet de l’année en cours, n’a pas véritablement bougé.