La Banque mondiale a publié son rapport sur le « Baromètre économique de la Cemac en 2024 ». Il ressort du document qu’environ 31,1% de la population de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) vivait avec moins de 2,15 USD par jour en 2023.
Selon la Banque mondiale, les pays de la Cemac ont continué de faire face à des taux de pauvreté élevés, persistants et stagnants, résultant de l’insuffisance de la croissance économique, du manque d’opportunités d’emploi et de la rapidité de l’expansion démographique. En comparaison, dans la région de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), la proportion de personnes vivant dans l’extrême pauvreté était relativement plus faible, à 23,4% en 2023.
« Les taux de pauvreté varient considérablement dans la Cemac, allant de 2,8% au Gabon à 65,9% en République centrafricaine. En ce qui concerne les autres seuils de pauvreté, 56,2% de la population vivait avec moins de 3,25 USD par jour tandis que 81,5% avaient un revenu quotidien inférieur à 6,85 USD en 2023 », explique la banque.
En outre, quoique les taux de pauvreté soient restés élevés dans la zone Cemac en 2023, la Banque mondiale dans son rapport semble plutôt optimiste pour cette année 2024. En effet, selon l’institution financière internationale, la Cemac peut s’attendre à une croissance modérée, mais avec une faible réduction de la pauvreté et confrontée à d’importants risques baissiers. « Un taux de croissance régional moyen de 2,5% est prévu pour 2024 et devrait être suivi d’une légère hausse en 2025-2026. Le taux de pauvreté dans la région, au seuil de 2,15 USD par jour (PPA de 2017), devrait baisser légèrement pour atteindre 30,9% en 2024-2025 (contre 31,1% en 2023) », indique la BM.
Selon les projections, en l’absence d’une reprise robuste de la croissance économique et d’une participation économique plus substantielle, il est peu probable qu’une baisse significative des niveaux de pauvreté se produise. La réduction de la pauvreté poursuit la Banque mondiale exige également des efforts accrus afin de promouvoir l’emploi et les compétences professionnelles dans les pays de la CEMAC, où près d’un jeune sur quatre ne travaille pas, n’étudie pas et ne suit pas de formation