Une cargaison de 25000 tonnes de blé en provenance de Russie et à destination de la République centrafricaine, a accosté en début de semaine dernière au Port autonome de Douala. Mais avant d’être acheminé à Bangui, le blé devra être transformé en farine par les meuniers camerounais, pour la simple raison que la Centrafrique ne dispose pas d’industrie capable de transformer ce produit localement.
« Dès lors que l’on évoque une quantité de 25 000 tonnes, il est évident que la capacité opérationnelle du moulin de la société avec laquelle la République centrafricaine a conclu un contrat pour la transformation de ce produit s’élève à 5 000 tonnes par jour. Ainsi, avec cette cadence, il faudra entre 5 et 6 jours pour accomplir le processus de transformation complet. Le Cameroun a déployé ses meilleurs efforts afin que la cargaison puisse parvenir un jour à la République centrafricaine sous la forme souhaitée, c’est-à-dire sous forme de farine », explique Jean-Marie Tchuissang, Consul Honoraire de la Fédération de Russie.
En effet, Vladimir Poutine à l’ouverture le 27 juillet 2023, du deuxième sommet Russie-Afrique, tenu à Saint-Pétersbourg, avait promis de livrer gratuitement 200 000 tonnes de céréales à six pays africains dont le Zimbabwe, la Somalie, l’Erythrée, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso. Cette promesse s’est matérialisée à travers la livraison et l’arrivée de cargaisons de blé.
« Aujourd’hui, la Russie est en train d’être appréciée par presque 100% des Etats africains, juste pour son approche, pour sa façon de faire, pour ses positions, c’est-à-dire des propositions d’égal à égal, des propositions d’échange gagnant pour tout le monde », s’en réjouit le Consul Honoraire de la Fédération de Russie à Douala.
FGM