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Zone Cemac :Les propositions de la Beac pour barrer la voie aux importations

(Leconomie.info) - Dans la plupart des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale, elles sont à l’origine du déséquilibre de la balance commerciale.

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) a tenu sa quatrième session ordinaire de l’année le 12 décembre 2023 par visio-conférence, sous la présidence de Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque Centrale dans pays de la Cemac. Au cours de cette session, le CPM a examiné l’évolution récente de la conjoncture économique et les perspectives macroéconomiques, tant au niveau international que sous régional. « Au plan sous régional, les perspectives macroéconomiques et financières resteront marquées par une croissance économique qui reviendrait de 2,8% en 2022 à 2,2% en 2023, marquées principalement par un recul plus important de l’activité pétrolière (-2,7% en 2023, contre -0,7% en 2022 », souligne Abbas Mahamat Tolli.

Il a souligné que face à cette situation, il est important de diversifier l’économie en vue de barrer la voie aux importations. Au Cameroun par exemple, le blé, le poisson, les équipements industriels ont plombé la balance commerciale entre 2021 et 2022. « Nous importons de la viande alors que nous en avons beaucoup dans la zone. Le Bassin du Congo, c’est la deuxième réserve forestière au monde. Et vous notez bien que nous importons les meubles au lieu de les fabriquer localement. Nous avons de bonnes essences au sein de la Cemac, mais nous achetons des meubles fabriqués à partir de la sciure de nos bois. Ça c’est quelque chose qui doit être arrêté. Nous importons aussi du riz, du poisson, le poulet, bref nous importons la plupart de ce que nous consommons et pourtant nous avons des terres arables » a déclaré Abbas Mahamat Tolli lors du CPM.

« Pour inverser la tendance, il faut mettre en place les politiques d’import-substitution. Ne plus importer ce que nous pouvons produire ou fabriquer localement. Au lieu d’importer les meubles, on peut transformer le bois localement comme l’a fait le Gabon par exemple. Plus le processus de production sera long, plus il y aura de la valeur ajoutée dans les produits qui vont être fabriqués localement et cela va créer les emplois et résoudre les problèmes de chômage » précise le gouverneur de la Beac.

« Nous avons des terres arables, des cours d’eau qui irriguent l’ensemble de l’espace Cemac. Nous avons des ressources hydriques souterraines aussi. Qu’est ce qui nous empêche de produire ce que nous mangeons ? Faut-il continuer à manger du riz importer produit par les paysans Thaïlandais, chinois, vietnamien ? je pense que non. Il est important d’impliquer le secteur privé pour impulser la politique de diversification de l’économie en zone Cemac » renchérit-il.

Au plan sous-régional, il est prévu la poursuite du dynamisme des opérations sur le marché primaire des valeurs du trésor marqué par une augmentation sur un an de l’encours de 17,4% à 6 027,2 milliards FCFA à fin septembre 2023, ainsi que la vigueur du marché secondaire avec 1 341 opérations d’achats-ventes de titres pour un montant nominal de 3 142,4 milliards de FCFA.

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