La gestion de la dette extérieure demeure un enjeu crucial pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). En 2024, l’encours global de cette dette s’élève à hauteur de 2 206,8 milliards de FCFA, représentant ainsi 47,3 % du Produit intérieur brut (PIB) régional, selon le dernier Bulletin économique et statistique de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac).

En effet, ce niveau d’endettement reste préoccupant, d’autant plus que le rapport de 51 pages de l’institution financière sous-régionale consulté par l’Economie indique que, le service de la dette publique extérieure absorbe 23,2 % des recettes budgétaires et 14,9 % des recettes d’exportation. Ces ratios faut-il le dire, révèlent une pression soutenue sur les finances publiques et la soutenabilité budgétaire dans un contexte de besoins croissants en investissements structurants.

Ainsi, parmi les six Etats de la sous-région, le Congo reste le pays le plus endetté, avec un ratio de 38,8 % du PIB malgré une amélioration par rapport à 2023 (42,6%).  Il est suivi par le Gabon qui totalise 30% du PIB (contre 37,5% en 2023). Le Cameroun vient en troisième position avec 27% (contre 28% un an avant). La République Centrafricaine se hisse en quatrième position avec 22,8% (contre 21,7% un an plus tôt). Le Tchad est cinquième avec 15% (contre 13,2% en 2023). La Guinée équatoriale ferme la marche avec 11,8 % (contre 13,2% en 2023).

Malgré une tendance globale à la baisse des ratios d’endettement extérieur, certains pays restent exposés à des niveaux élevés, en particulier le Congo et le Gabon.

Des défis persistants pour la soutenabilité

Cette évolution souligne l’importance pour les pays de la sous-région de renforcer leur discipline budgétaire, de rationaliser les emprunts extérieurs et surtout de mieux orienter les financements vers des projets à fort impact économique. Le recours à la dette extérieure, bien que nécessaire pour soutenir le développement, doit s’accompagner d’une stratégie de gestion rigoureuse afin de préserver les équilibres macroéconomiques à moyen et long terme. 

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