(Leconomie.info) – L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun évoque entre autres, un déficit d’accompagnement des producteurs.
Le prix de l’huile de palme risque de flamber courant 2025. Selon les prévisions des acteurs du secteur, le déficit s’est creusé en 2024.
« Les industries de la deuxième transformation sont montées en capacité de transformation, pendant qu’au niveau des champs, le renouvellement des plantations n’a pas suivi et le déficit s’accroit de jour en jour. Hier nous étions à 100 000 tonnes, nous sonnes passés à 160 000 tonnes et aujourd’hui le Cameroun compte un déficit de 200 000 tonnes. Nous sommes en face d’une demande de 2 millions 400 tonnes annuelles » selon le Secrétaire générale de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), Jacquis Kemleu.
A date, selon les chiffres officiels, la production nationale annuelle d’huile de palme peine à atteindre 500 000 tonnes annuelles pour une demande industrielle de 2,4 millions de tonnes. « Pour que le Cameroun vienne à combler ce gap, il faudrait que l’Etat du Cameroun vienne à rendre les terres disponibles et le président de la République a mis le doigt dans la plaie en parlant de cette question foncière » a réitéré le secrétaire général de l’Asroc.
La filière continue de souffrir d’un déficit d’accompagnement de ses producteurs, notamment à travers la distribution des intrants mais aussi le renouvellement des surfaces qui n’a pas suivi depuis plusieurs années. Pourtant, la filière emploie plus de 60 000 personnes et si la production augmente, les espères estiment à plus de 150 000 emplois directs générés à travers le Cameroun. Au niveau international, les perspectives de la filière restent moroses.
A l’instar du Cameroun, l’Indonésie et la Malaisie (les deux plus grands producteurs d’huile de palme au monde) sont victimes du vieillissement de leurs plantations, outre les problèmes météorologiques. Depuis le 02 janvier 2025, les prix sont à la hausse au niveau international, en raison de la réduction de l’offre exportable par les deux plus importants producteurs mondiaux et la lenteur des replantations.
Selon les experts, une préférence plus marquée pour l’huile de soja et l’huile de tournesol qui sont actuellement moins chères et donc plus attractives pour les acheteurs indiens pourrait miner la demande pour l’huile de palme et peser sur le marché.