Le gouvernement du Cameroun a investi dans l’acquisition de vaches laitières, notamment de race montbéliarde, importées de France. Ces importations font partie d’un plan plus large visant à moderniser l’élevage bovin et à améliorer la production de lait, avec l’insémination artificielle bovine. Dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), le besoin en matière laitière est estimé à plus de 45 000 tonnes et en 2025, le pays envisage de combler un gap de 17 000 tonnes.
A en croire les chiffres de Sahel Agro Consulting, la production laitière a connu une augmentation de 67% dans certains élevages dans la région de l’Adamaoua, l’une des régions bénéficiaires des 495 vaches importées au Cameroun dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel).
A Date, le Cameroun a importé trois vagues de 165 vaches chacune qui ont été distribuées aux éleveurs ayant souscrit au plan d’affaires mis en place par le Prodel dans les régions de l’Adamaoua, l’Extrême-Nord, l’Ouest, le Centre et le Sud. A en croire les producteurs, l’acquisition de ces vaches laitières a fait passer la production de 20 litres à environ 35 litres par vache chaque jour.
Dans une interview accordée au journal Cameroon Tribune du mercredi 11 juin 2025, Ismaila Bello, directeur général de Sahel Agro Consulting explique que dans les élevages qui ont reçu les animaux, la production a augmenté de plus de 60%. Il explique aussi qu’un projet est en gestation dans la région de l’Adamaoua afin de doter cette région d’un élevage moderne qui sera assorti d’une unité de transformation.
D’après les spécialistes, ces vaches laitières consomment jusqu’à 200 litres d’eau par jour. Pour produire 1 litre de lait, ces vaches doivent boire entre 3 et 5 litres d’eau. Le directeur général de Sahel Agro Consulting estime à 10 ans, le temps nécessaire pour le Cameroun pour accroitre ses exportations de lait tout en limitant les importations.