(Leconomie.info) – Dans un message porté adressé aux délégués régionaux de la Sureté nationale, installés le long des corridors Douala-Ndjamena-Bangui, le Délégué général à la Sureté nationale, Martin Mbarga Nguelé instruit l’intensification de la lutte contre tracasseries policières.
Panique à Yaoundé. Après la décision du Tchad de nouer un accord de transit terrestre et maritime avec la Guinée Equatoriale en vue de contourner les tracasseries de la parties camerounaise, cette dernière vient d’entamer des diligences visant à conserver son partenaire avec qui il commerce depuis plus de 30 ans.
« La signature de cette convention marque un tournant décisif pour le Tchad dans sa quête de diversification des couloirs de transit. Le Tchad prendra toutes les dispositions nécessaires pour la traduction dans les faits du contenu de cette convention », avait assuré le ministre tchadien des Transports, de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale, Fatima Goukouni Weddeye lors de la signature de ce document le 13 décembre 2024.
Le Cameroun veut corriger ses erreurs
La convention de transport routier signée entre le Tchad et le Cameroun en 1999 qui se réfère à la Convention de la CNUCED du 8 juillet 1965 relative au commerce de transit des Etats sans littoral, est régulièrement mise à l’épreuve en raison de nombreuses contraintes, imposées par le côté camerounais. Une situation qui a poussé le pays à se trouver un nouveau partenaire commercial.
Alors que l’affaire fait la Une de la presse camerounaise depuis la mi-janvier 2025, le gouvernement a réagi. Dans un message porté adressé aux délégués régionaux de la sûreté nationale, le délégué général, Martin Mbarga Nguelé, souligne l’importance de fluidifier les corridors de transport, notamment ceux reliant Douala, N’Djamena et Bangui. Cette instruction, apprend-on, vient du besoin d’améliorer la sécurité le long des routes pour éviter les désagréments causés par les tracasseries policières, souvent une source de frustration pour les conducteurs et les commerçants.
« Dans le cadre de l’application recommandations de l’équipe interministérielle mixte chargée fluidification corridors transit Douala-Kribi-Bangui et Douala-Kribi-Ndjamena en vue lutter contre tracasseries policières, honneur vous demander bien vouloir instruire et veiller à la délivrance des bulletins de service, l’existence des registres main courante dans tous postes de contrôle mixte », écrit Martin Mbarga Nguele. Dans le même document, le DGSN, proscrit « formellement » le retrait pièces identité, même expirées aux passagers et autres usagers lors des contrôles ».
Le port autonome de Kribi se prépare à affronter la concurrence
Interpellé à ce sujet par L’Economie le 24 janvier 2025 lors de la visite des installations de cette place portuaire par les membres du Gecam, son Directeur général, Patrice Melom a tenu assuré des bons rapports que le Cameroun entretient avec ses voisins. « Nous avons de très bons rapports avec nos pays voisins qui ont toujours utiliser nos places portuaires. Nous avons toujours travaillé à améliorer le service que nous leur rendons, l’accueille que nous leur réservons », affirme-t-il.
Cependant, Patrice Melom trouve « normal », le rapprochement entre Ndjamena et Malabo, qui selon lui, rentre dans la logique de la concurrence et la liberté commerciale. « Ils sont libres de vouloir diversifier leur action. Pour nous, c’est une interpellation à continuer à travailler pour maintenir le marché de notre côté. Nous sommes carrément là dans le domaine de la concurrence », note-t-il.
L’accord entre le Tchad et la Guinée équatoriale représente un développement non négligeable dans le paysage économique et stratégique de la région centrale de l’Afrique. Ce nouveau partenariat pourrait entraîner un détournement des échanges commerciaux vers les ports équato-guinéens, menaçant ainsi la position dominante du Cameroun. Les ports de Kribi et de Douala, qui ont longtemps servi de principales portes d’entrée pour le commerce dans la sous-région, devront désormais faire face à la concurrence.
D’après les données de la douane camerounaise, le Tchad et la RCA, deux pays n’ayant pas d’ouverture sur la mer, font respectivement transiter 340 milliards de FCFA et 55 milliards de FCFA de marchandises depuis le Cameroun.
Pour les autorités tchadiennes, l’accord avec la Guinée Equatoriale devrait « non seulement simplifier les opérations de transit », mais également « accroître la productivité, la compétitivité et stimuler la croissance économique » du Tchad. Même sentiment côté équato-guinéen qui met en place, un programme ambitieux de diversification, avec des engagements d’investissement dans des infrastructures pour accroître la productivité et accélérer sa croissance économique.
Un commentaire
Entant que citoyen Tchadien 🇹🇩 ❤️ je soutiens la décision de notre gouvernement celà donnera une leçon au Cameroun qui ne respect pas les voisins