Acces Bank, Sunu et Nsia veulent entrer dans le capital de la Commercial Bank Cameroun
(Leconomie.info) - Selon les informations du quotidien L'Économie, ces trois groupes ont manifesté leur intérêt pour le rachat des 51% des parts de l'État camerounais dans cette banque, mises en vente depuis mars 2024.
Rothschild & Co, holding financière franco-britannique et conseil financier de l’État dans l’opération de cession partielle des 98% de parts de l’Etat dans la Commercial Bank-Cameroun (CBC) étudie en ce moment, les offres du Groupe Sunu, spécialisé dans la banque-assurances, du nigérian Access Bank et de la compagnie ivoirienne NSIA. Ces trois investisseurs ont soumis leurs dossiers dans le cadre du processus de sélection d’un repreneur stratégique devant aboutir à la signature d’un accord de rachat.
Selon une source proche du dossier, le cabinet Rothschild & Co, mandaté pour mener la vente par le ministre des Finances, étudiait « exclusivement ces trois offres jusqu’à ce qu’un joker local se manifeste début octobre ». Au départ, « la banque d’affaires rechignait à étudier cette offre de dernière minute, mais le gouvernement lui a demandé de considérer cette quatrième proposition, qui émane d’un consortium d’acteurs privés camerounais dont les membres tiennent à rester discrets », apprend-on.
Le nom du futur actionnaire majoritaire de la banque camerounaise créée en 1997 devrait être connu au 4e trimestre 2024, les offres fermes des repreneurs potentiels ayant déjà été reçues. Le processus de sélection d’un repreneur devrait aboutir à la signature d’un accord de rachat, suivie de l’introduction en bourse qui doit être conclue avant fin décembre 2024, d’après le calendrier publié le 6 mars 2024, par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze.
Cela fait plusieurs années que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale poussent l’État camerounais, qui contrôle à 98 % la CBC, à céder une partie de ses parts afin de se mettre en conformité avec la réglementation. Dans cette démarche, l’Etat, selon certaines sources médiatiques, aurait décidé de conserver 17% des parts et de céder 51% au partenaire stratégique et 30% aux nationaux. Les 2% restants étant détenus par la compagnie d’assurance Allianz.