C’est en effet l’aboutissement d’un long processus engagé depuis 2016, dans le but d’une part, fédérer les efforts des différents acteurs de la chaine et d’autre part, de faciliter leur encadrement par le gouvernement, à l’effet d’influer sur le marché.
Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), a présidé hier mardi 23 août 2022 à Yaoundé, la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale constitutive de la plateforme des promoteurs de farines locales au Cameroun. Il était accompagné par ses homologues du gouvernement, à l’instar de Louis Paul Motaze, ministre des Finances (Minfi), Gabriel Dodo Ndoke des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt), Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce (Mincommerce), Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation et du développement local (Minddevel).
Les travaux qui s’achèvent ce mercredi 24 août courant ont pour objectif, la mise en place de la plateforme des producteurs des farines locales au Cameroun, qui sera une instance faitière des acteurs du secteur. C’est en effet l’aboutissement d’un long processus engagé depuis 2016, dans but le d’une part, fédérer les efforts des différents acteurs de la chaine et d’autre part, de faciliter leur encadrement par le gouvernement, à l’effet d’influer sur le marché.
« C’est une initiative louable de ces acteurs qui ont choisi de promouvoir la farine locale dans l’ensemble de la chaîne de valeur de ce produit. C’est une initiative louable qui correspond étroitement aux autres orientations du président de la République qui avec récurrence régulière interpellative en appelle aux Camerounais de produire davantage ce qu’ils consomment et consomment davantage ce qu’ils produisent » a indiqué Alamine Ousmane Mey.
Le membre du gouvernement a la conviction que le regroupement qui va se faire autour de cette initiative va accélérer et renforcer le processus, afin de permettre aux pouvoirs publics avec les autres acteurs du secteur privé, les promoteurs et de la société civile de s’aligner à la politique d’import-substitution. Il est question de la souveraineté alimentaire du pays et de la résilience en période de crise.
Le Minepat a précisé que, comme conséquence à la mise en place de cette plateforme, il est attendu une réduction substantielle du déficit de la balance commerciale du Cameroun qui devrait passer de près de 9% en 2018 à moins de 3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2030. « Il faudra pour cela un tissu industriel robuste capable d’une part de conquérir les parts de marché sur le continent voire au-delà et d’autre part, d’accompagner les mécanismes de substitution à l’importation, avec comme corollaire, l’optimisation de la promotion du Made in Cameroon » a expliqué Alamine Ousmane Mey.
Au finish, il est question qu’au Cameroun, la création de la richesse et la prospérité commencent à la base au niveau des Collectivités territoriales décentralisées (CTD). Le membre du gouvernement a reconnu que cette activité portée par les organisations paysannes n’a pas encore atteint le niveau que son potentiel autorise, parce que pour l’instant, cette production reste essentiellement artisanale, du fait entre autres du manque de coordination entre les acteurs de la filière.