Le Cameroun fait partie des dix pays déjà engagés dans les échanges, sous le régime de la Zlecaf. Le seul jusqu’ici en Afrique centrale et même en Afrique francophone, à s’être inscrit dans cette dynamique, depuis l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine, en janvier 2021.
Un engagement récemment salué par Wamkele Mene, secrétaire général de la Zlecaf, lors de son séjour au Cameroun. Venu pour un diner d’affaires et de droit, à l’invitation du barreau, il a marqué sa présence par une escale au ministère du Commerce. Occasion pour lui d’évaluer les progrès du pays. Ainsi à date, 49 pays dont le Cameroun, ont ratifié l’accord de création et des négociations sont « avancées » pour les pays restants (5). 3 000 certificats d’origine ont été octroyés aux 10 pays engagés.
Même si les indicateurs sont bons, il est impératif que le Cameroun et les autres accélèrent le rythme des échanges commerciaux. Mais avant, il reste des défis à lever. Notamment, la disparité dans les infrastructures, précisément les infrastructures transport et de la logistique, entre autres. Il est donc plus qu’urgent de construire des routes compétitives et finaliser certains projets intégrateurs et moderniser les plateformes qui existent déjà.
A kye-Ossi, dans le Sud du pays par exemple, il est question de construire un poste frontalier unique, que le SG de la Zlecaf souhaite inaugurer avant la fin de son mandat (dans trois ans). Ce qui devrait impulser le commerce en Afrique centrale qui reste à la traine, avec seulement une participation autour de 3%. Avec déjà plus de 1000 produits inscrits au régime préférentiel de la Cemac pour 100 entreprises, le Cameroun compte sur ce poste pour conforter sa position de leader économique de la Cemac.
Par ailleurs, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a plaidé au cours des échanges, pour l’ouverture aux ports de Douala et Kribi, d’un guichet spécial Zlecaf. Celui-ci fait référence à un système centralisé de traitement des formalités douanières et commerciales. Mieux, un portail numérique ou physique permettant aux entreprises et aux opérateurs économiques de soumettre tous les documents nécessaires, pour importer ou exporter des marchandises à travers les frontières africaines, en un seul endroit.