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Vente des livres non homologués : Chasse ouverte dans les établissements scolaires

C’est ce qu’a fait savoir hier à Yaoundé, le  Conseil national d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques. Editeurs et  chefs d’établissements appelés à se conformer.

La pilule est difficile à avaler pour le Conseil national d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques (Cnamsmd). En effet, le bras séculier de l’Etat du Cameroun en matière de mise en œuvre de la politique nationale du livre, du manuel scolaire et autres matériels didactiques, a organisé hier mercredi 21 septembre       2022 à Yaoundé une conférence de presse à Yaoundé, à laquelle ont pris part plusieurs organes de presse.

L’objet de l’échange avec les professionnels des médias a tourné autour des pratiques frauduleuses, constatées par le Cnamsmd. En effet, certains éditeurs en complicité avec des responsables d’établissements scolaires privés ne respectent pas  les prescriptions gouvernementales en ce qui concerne l’utilisation des manuels scolaires agrées.

« On constate que, des parents sont soumis à l’achat des manuels scolaires qui n’ont rien à voir avec les listes officielles. Ces éditeurs sont de mauvais perdants. Au lieu de se remettre au travail pour espérer lors de la prochaine compétition revenir sur le marché, ils vont dans les établissements s’entendent avec les chefs de ces établissements, leur propose des livres, qui sont souvent exigés non pas par le chef d’établissement mais par l’enseignant lui-même » dénonce Jean Paul Komon, président du Cnamsmd.

Afin d’essayer d’empêcher la poursuite de ces pratiques au sein de ces établissements scolaires, le Conseil dit avoir envoyé des équipes sur le terrain, malgré le manque criard d’effectifs. Sur le terrain, les équipes du Cnamsmd constatent que l’arrêté du ministre du Commerce (Mincommerce) interdisant la vente des manuels scolaires et uniformes au sein des établissements scolaires n’est toujours pas respecté.

« Nous avons collecté quelques listes et identifié les écoles et les éditeurs. Nous avons saisi ces établissements en y accrochant à notre correspondance leurs listes, pour qu’ils nous expliquent comment se fait-il qu’il y a une liste officielle  pendant qu’ils ont la leur. Nous attendons des réponses » a expliqué Jean Paul Komon. Les éditeurs dont les noms se trouvent sur les listes incriminées ont également été interpellés par le Cnamsmd.

A en croire les responsables du Cnamsmd, ces listes ont déjà été transmises au secrétariat général des services du Premier ministre, à la Commission nationale anticorruption (Conac), au ministère de l’Education de base (Minedub) et au ministère des Enseignements secondaires (Minesec). Jean Paul Komon a également expliqué que dans le sous-système anglophone le phénomène est accentué, en qualifiant la situation de  « catastrophique ».

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