Joseph Dion Ngute, Premier ministre chef du gouvernement, a reçu en audience jeudi 04 avril 2024 à Yaoundé, une délégation du groupe industriel suédois Scania. Au menu des échanges entre le PM et les Suédois, un projet d’amélioration de la mobilité urbaine dans les villes de Douala et Yaoundé.
L’offre suédoise comprend 600 bus pour les deux villes camerounaises, mais aussi des services d’entretien des bus et de maintenance des chauffeurs et des opérateurs. Les responsables du groupe industriel Scania se targuent d’avoir déjà livré un projet de 450 bus à biocarburant en Côte d’ivoire.
Le groupe Scania est un constructeur suédois de poids lourds, d’autocars, d’autobus et de moteurs industriels et marins fondé en 1891. Il constitue aujourd’hui l’un des principaux fournisseurs au monde de solutions de transport. Scania compte aujourd’hui plus de 57 000 collaborateurs dans une centaine de pays afin d’offrir un réseau de vente et de services au plus près des activités et des besoins de ses clients, où qu’ils se trouvent.
Mauvaise expérience
Le Cameroun sort d’une mauvaise expérience dans le domaine du transport en commun avec la Société de transport et d’équipements collectifs de Yaoundé (Stecy). En effet, la plupart des structures mises en place à cet effet au Cameroun n’ont pas pu remplir la mission qui leur a été assignée. Basée dans la ville de Yaoundé, Stecy avait démarré ses activités le 25 mars 2017 avec une flotte de 43 bus, mais n’avait pas pu tenir ses engagements.
Les mouvements d’humeur à répétition des employés de ladite société du fait entre autres des arriérés de salaires, ont alimenté les unes des journaux pendant plusieurs mois. L’entreprise a connu d’énormes difficultés financières. Le non-respect des engagements de la Stecy avait été l’une des causes de la banqueroute de l’entreprise.
L’Etat du Cameroun et Stecy se rejetaient mutuellement la faute de cet échec. D’une part, la société accuse l’État d’insolvabilité relative à une subvention de 1,6 milliard FCFA par an qui n’a pas été versée depuis deux ans. En face, l’Etat reprochait à la Stecy de ne pas avoir respecté son cahier de charge qui prévoyait que l’entreprise devait porter sa flotte automobile de 44 bus de 12 mètres à 150 bus ou 210 minibus.
