Dans le cadre de son programme Smart’EISAM, dédié à la promotion de la transition énergétique, l’École internationale des Sciences Avancées et du Management (EISAM), a officiellement inauguré le 6 mai dernier, la phase 1 de sa centrale photovoltaïque. Ce projet ambitieux, d’un coût de réalisation de 65,5 millions de FCFA, est une installation de 10 kilowatts en triphasé, sur une superficie d’environ 47 m2. Le projet permet à l’Eisam « d’être quasi-autonome, et de ne plus avoir besoin du réseau national », explique Michael Obry, responsable de l’entreprise Avenir Elec, ayant réalisé les travaux.
La centrale photovoltaïque de l’Eisam n’est pas seulement une avancée technologique. Elle est le symbole d’une volonté de changer les paradigmes énergétiques au sein de l’institution. A en croire les promoteurs, l’EISAM aspire non seulement à réduire son empreinte carbone, mais aussi à contourner les déficits affichés par le principal fournisseur de l’électricité dans le pays.
« Cette installation répond à plus de la moitié des besoins de l’Eisam en termes d’énergie. Donc on est quand-même sur quelque chose d’autosuffisant, surtout qu’on est que sur la phase 1. La phase 2 viendra compléter cette centrale photovoltaïque qui nous permettra d’être autosuffisant, de pallier aux différentes coupures d’électricité, et de faire baisser notre facture à Eneo. Le coût total de ce projet tourne autour de 150 000 euros (98,3 millions de FCFA, Ndlr). Donc, on est donc sur une phase de recherche de partenaire pour finaliser toutes les phases du projet. Pour le coût initial, on est à 100 000 euros (65,5 millions de FCFA, Ndlr), en termes d’investissement y compris l’acheminement, le dédouanement du matériel, les frais de mission des experts… C’est un très gros projet », Nicolas Waldhoff, co-fondateur de l’Eisam », renseigne Nicolas Waldhoff, co-fondateur et chef projet Smart’Eisam.
La dépendance à l’hydroélectricité et aux centrales thermiques expose le pays à des risques importants de perturbations. Une modernisation des infrastructures et une diversification des sources d’approvisionnement en énergie apparaissent comme des priorités stratégiques pour renforcer la résilience du secteur et accroître les performances des entreprises.
Le projet Smart’Eisam, fruit de la coopération franco-camerounaise
Selon Jean-Charles Ledot, Consul général de France au Cameroun, l’Eisam « est un projet franco-camerounais », qui prépare les futurs ingénieurs, les futurs managers, qui, après avoir étudié deux ans au Cameroun, « iront étudier dans les grandes écoles d’ingénieurs en France. En tant que représentant de l’Etat français, pour moi, c’est important d’être là. Nous soutenons la jeunesse camerounaise, nous travaillons pour que plus d’étudiants camerounais aillent étudier en France à travers des programmes de mobilité, la délivrance des visas… Pour nous au consulat de France, c’est symboliquement important d’être à cette cérémonie », a déclaré le diplomate français.