3 mai, journée internationale de la liberté de la presse. L’édition 2024 a été particulière pour les éditeurs de presse au Cameroun. La presse écrite veut sortir de l’ancien modèle économique pour s’inscrire dans ce nouveau contexte de la transformation digitale. Avec MTN Cameroun, le Fédération des éditeurs de presse du Cameroun (Fédipresse) a signé une convention à cet effet, le 3 mai dernier.
La presse écrite au Cameroun fait face à de nombreux défis. À l’ère du numérique, les lecteurs se ruent davantage vers les réseaux sociaux même pour s’informer, au détriment des médias classiques et surtout de la presse écrite. Un environnement pourtant dominé par les lanceurs d’alerte qui manipulent l’information à leur convenance. Les fake news coulent à profusion.
« Cette approche sonne l’urgence de la résurgence du journalisme et la nécessité de réhabiliter ces médiateurs qui traitent les faits pour donner l’information », s’est exprimé Melvin Akam, directeur des affaires institutionnelles chez MTN Cameroun. À travers cette convention, MTNC « souhaite être ce partenaire qui va accompagner la presse écrite par la transformation digitale ». Il est question ici, d’emmener la presse où se trouvent les lecteurs aujourd’hui, notamment les smartphones et tablettes numériques.
L’accord implique trois volets. Un premier commercial : Ici, MTN va mettre ses technologies et son réseau à la disposition de la presse écrite pour faciliter une plus large distribution du contenu qu’elle produit. Ensuite, renforcement des capacités de la presse écrite à travers une plus grande digitalisation des salles de rédaction et la formation des journalistes et enfin la promotion de l’excellence dans la presse écrite, à travers le lancement d’un prix récompensant les meilleurs articles de la presse écrite. Prix que « nous voulions appeler, « prix Henri Bandolo ».
« Ce jour est un jour de basculement pour la presse écrite puisqu’on part d’une situation qui est très difficile, pour une autre qui va être économiquement explosive pour la presse. On parle des journaux qui vendent très peu aujourd’hui vers la possibilité de toucher des millions de personnes à travers les plateformes numériques de notre partenaire », indique Parfait Siki, secrétaire exécutif de la Fédipresse.
En effet, selon lui la convention revêt plusieurs avantages notamment, en termes de public visé et en termes de revenus possibles. Pour les lecteurs, l’avantage c’est l’accessibilité. « Dans l’ancien modèle économique, il fallait qu’il se déplace, maintenant, le journal va vers eux. Le deuxième avantage est celui du coût », a-t-il précisé. Placée sous le patronage du Ministère de la Communication, la cérémonie a été présidée par Félix Zogo, secrétaire général dudit ministère, représentant René Emmanuel Sadi, chef du département ministériel.
