Une session extraordinaire du Comité des Ministres de l’Agence de Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale (ASSA-AC), s’est tenue le 04 juin 2025 dans la capitale économique camerounaise. Sous la Présidence du ministre des Transports et de l’Aviation Civile de la République Centrafricaine, Herbert Gotran Djono-Ahaba, les travaux visaient à , « examiner et adopter le plan d’action et le budget révisés, identifier les axes prioritaires où des ajustements sont indispensables pour répondre aux enjeux actuels ; discuter des mécanismes de contrôle et de suivi pour garantir une gestion transparente et responsable de l’agence ; convenir d’un consensus sur le nouveau cadre budgétaire, en tenant compte des contraintes et des opportunités ».
La révision du budget de l’exercice 2025, l’un des principaux points à l’ordre du jour des travaux des assises ASSA-AC, a abouti à l’adoption par le comité, d’un plan d’actions. Concrètement, après examen de ses allocations financières, l’institution s’est résolue à assurer la continuité de ses actions tout en optimisant l’utilisation de la redevance de sécurité aérienne régionale (RSAR).
Pour ce qui est du système règlementaire communautaire, le comité déplore les retards accusés dans la signature des textes communautaires. Il a à cet effet, prescrit la célérité dans le mécanisme d’adoption des règlements d’exécution et leur migration progressive à ce système au plus tard le 31 décembre 2026 comme prévu.
S’agissant de la mise en œuvre de la Redevance de Sécurité Aérienne Régionale (RSAR), le Comité, notant les efforts déployés par l’ASSA-AC pour la mise en place d’un système efficace de collecte des statistiques auprès des Etats et le début du recouvrement, a autorisé la création et l’ouverture d’un bureau local de l’ASSA-AC à Douala en République du Cameroun, chargé de la centralisation des données de trafic reçues des Etats, leur traitement et la facturation de la RSAR. Par ailleurs, le Comité des Ministres a exhorté le Gabon à faire les diligences nécessaires pour l’implémentation de ladite Redevance.
« Le recouvrement des ressources de la redevance régionale adoptée en février 2024, lors de nos assisses de Bangui, ne sont effectives que dans cinq pays de la Cemac. Il reste le Gabon », a indiqué Herbert Gotran Djono-Ahaba.
Rappelons que c’est le 22 février 2024 que le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique Centrale (Ueac) avait approuvé la création de la redevance de sécurité aérienne, pour permettre à la commission de la Cemac et à l’Assa-Ac de mieux contrôler le déficit de financements auquel elles font face et d’améliorer la sécurité aérienne dans les aéroports de la région. Cette taxe est fixée à 2200 FCFA pour les vols internationaux et 1200 FCFA pour les vols sous régionaux, à l’exception des vols domestiques. L’ASSA-AC a approuvé son instauration le 29 février de la même année, lors de sa cinquième session ordinaire tenue également à Bangui.
Cette redevance était censée entrer en vigueur dès juin 2024 dans les six pays membres de la Cemac (Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Tchad, la Guinée Equatoriale et le Gabon). Mais sur le terrain, seul le Gabon reste à la traine.