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Règlementation de changes : La Beac fait plier les industries extractives

(Leconomie.info) - Depuis 2019, la Banque Centrale reçoit leur quote-part bien que toujours faible.

La deuxième session ordinaire de l’année du Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) , s’est tenue le 26 juin 2023,  par visioconférence sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, président dudit comité, par ailleurs gouverneur de la Beac.

Au cours de cette session, le CPM a examiné l’évolution récente de la conjoncture économique et les perspectives macroéconomiques tant au niveau international que sous régional. Au cours de cette session du CPM, Abbas Mahamat Tolli a fait le point sur les résultats obtenus un peu plus de 4 ans après l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation de changes au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac).

Il a révélé  que le niveau de devises rétrocédées à la Beac est passé de 3 000 milliards de FCFA  en 2018 à 12 000 milliards de FCFA à fin 2022. D’après le gouverneur de la Beac, le taux de rétrocession se situe entre 77 et 80% des recettes d’exportation, avec un niveau minimal de 70%. « Cet accroissement des devises s’est accompagné d’une amélioration du niveau des réserves de changes de la sous-région dont le niveau a progressé  de 1000 milliards de FCFA fin 2018 à près de 8000 milliards FCFA en 2023». Une progression due à la bonne tenue des activités économiques, aux efforts de rapatriement des recettes d’exportations, entre autres.

Demandes concernant l’utilisation des devises

Au cours de son intervention lors du Comité de Politique Monétaire, Abbas Mahamat Tolli a déclaré qu’il y a de nouvelles demandes formulées à l’endroit de la Beac  concernant l’utilisation des devises rétrocédées. «Nous recevons des gens qui viennent avec des documents solliciter des investissements à l’étranger, notamment l’achat d’appartements ou d’autres biens à l’étranger. Il n’y en avait pas du tout par le passé. Ce sont des documents bien renseignés avec des conventions signées par des notaires, ce qui donne plus de visibilité et de transparence dans la sortie et l’avoir des fonds», informe le gouverneur de la Beac.

Pour lui, la mise en œuvre de la réglementation de changes n’a apporté que des bénéfices, « que ce soit en termes de transparence, de renforcement de la soutenabilité extérieure de notre monnaie,  de statistiques».  « Aujourd’ hui, nous maîtrisons le volume de devises qui sort de notre zone et l’identité des produits qu’ils finance », apprend-on.

Suivant le gouverneur de la Beac, la part des devises rétrocédées par les entreprises extractives reste faible, soit un peu plus de 15%. Des discussions sont en cours avec les responsables de ce secteur dans l’optique d’arriver à une application totale de la réglementation des changes.

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