Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi a signé le 24 février 2025, un avis d’appel d’offres international ouvert, pour les travaux de reconstruction de la Nationale 7. Financé par la Banque africaine de Développement (BAD), la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC) et de l’Etat du Cameroun, la mise en œuvre du projet va entrer dans sa phase d’exécution, au terme du processus de contractualisation.
« La République du Cameroun a reçu un financement de la Banque Africaine de Développement pour financer le Projet d’Aménagement des Routes de Désenclavement de la Zone Industrielle et Portuaire de Kribi (PARZIK) et a l’intention d’utiliser une partie de ce prêt pour effectuer des paiements au titre des Marchés des travaux de reconstruction de la route nationale N°7 : tronçon Edéa-Kribi. Ces Marchés seront cofinancés par la République du Cameroun et la BDEAC. Le processus de passation du marché sera régi par le Cadre de passation des marchés de la Banque africaine de Développement », peut-on lire dans l’appel d’offres.
Selon les informations obtenues du MINTP, les travaux ont été sectionnés en deux lots, Carrefour Edéa-pont Bivouba sur une longueur de 57 km et Pont Bivouba-Kribi (53,05 km) y compris la construction d’un Echangeur au carrefour de l’autoroute Kribi-Lolabe à Kribi. Les offres des soumissionnaires sont attendues le 30 avril 2025 à 10 heures.
Les composantes du projet Parzik
Le Projet d’aménagement des routes d’accès à la zone industrielle et portuaire de Kribi (PARZIK) comprend des travaux routiers (réhabilitation et modernisation de 110 km du tronçon Edéa – Kribi et 39 km du pont Lolabé – Campo – transfrontalier avec la Guinée équatoriale sur le tronçon du fleuve Ntem), une composante majeure dédiée aux activités socio-économiques susceptibles d’accroître l’impact socio-économique, de réduire les poches de fragilité et les déséquilibres entre les sexes dans la zone d’impact du projet ; et des mesures connexes destinées à faciliter la mobilité, à améliorer la sécurité et à atténuer l’impact négatif de l’augmentation du trafic dans et autour du complexe ainsi que des activités de transit dans les localités de la zone.
Le projet devrait être mis en œuvre sur sept ans (2021-2028) et son coût est estimé à 119,4 milliards de FCFA. Il est cofinancé à travers deux prêts BAD d’un montant total de 85,2 milliards de FCFA ; et une contribution de contrepartie de 34,1 milliards de FCFA.
Sortir le port de Kribi de son enclavement
L’objectif sectoriel de PARZIK est de contribuer à l’amélioration du système de transport au Cameroun en optimisant le fonctionnement du Complexe Portuaire Industriel de Kribi et en promouvant l’intégration régionale en Afrique Centrale. Cet objectif sectoriel se décline en trois objectifs spécifiques dont : établir des liaisons routières permanentes pour améliorer l’accessibilité et la connectivité du Complexe Portuaire Industriel de Kribi, réduire les temps de trajet et les coûts globaux de transport aux niveaux national et régional, et améliorer la qualité de vie des personnes vivant dans la zone d’impact du projet.