Economie

Qui était Walter Paul Komo, le directeur de l’Imprimerie nationale du Cameroun ?

(Leconomie.info) – L’enseignant de Mathématiques a dirigé cette entreprise à capitaux publics, du 25 mai 2015, jusqu’à son décès survenu le 19 février 2023, à l’hôpital général de Yaoundé à l’âge de 66 ans.

Le Directeur général de l’Imprimerie nationale, Walter Paul Komo est décédé le 19 février dernier des suites de maladie. Mathématicien de formation, Walter Komo aura passé toute sa carrière professionnelle au ministère des Enseignements secondaires où il a travaillé comme Inspecteur général de pédagogie chargé des sciences, avant d’être nommé à la tête de l’Imprimerie nationale, à la suite d’un décret présidentiel le 25 mai 2015.

Walter Komo était aussi auteur. Il a écrit plusieurs ouvrages de mathématiques au programme dans le secondaire. Originaire de Djoum dans le département du Dja-et-Lobo dans la région du Sud, Walter Paul Komo est né le 6 novembre 1957.

L’imprimerie nationale à l’épreuve des contestations

Depuis plusieurs années déjà, cette entreprise publique traverse une zone de turbulence. Entre mouvement de grève pour salaire impayés. Le Syndicat des industries polygraphiques du livre et assimilés du Mfoundi (Siplam) a saisi, le 29 décembre 2022, le président de la République pour annoncer un mouvement de grève et demander le limogeage du DG de l’Imprimerie nationale.

Aussi, le 1er mars 2019, à l’occasion d’une visite du ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, Walter Paul Komo, s’était étendu sur les difficultés de l’Imprimerie nationale. Ce dernier avait révélé que l’entreprise publique créée en 1920 est cumulait plusieurs milliards FCFA d’arriérés.

D’après Walter Paul Komo, l’imprimerie n’arrive par exemple pas à verser les cotisations sociales des 324 employés. La dette vis-à-vis de la CNPS à l’époque se chiffrait à 1,9 milliard FCFA. Toujours selon lui, les tensions de trésorerie de l’entreprise sont dues, entre autres, au faible taux de recouvrement des créances. « L’ardoise du ministère des Enseignements secondaires s’élève à 260 millions FCFA. Nos dossiers de recouvrement sont déposés, mais rien n’est fait », avait déclaré M. Komo.

Selon nos informations, l’imprimerie nationale n’arrive plus à honorer ses commandes depuis plusieurs années, car le magasin de papiers est constamment vide, le parc des machines à petit format est passé de dix à quatre, certaines machines ont plus de trente ans d’âge.

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