Pétrole, gaz naturel : La baisse des prix s’accentue en zone Cemac
(leconomie.info) C’est du moins ce qui ressort des statistiques de ce secteur au 1er trimestre 2024. Au cours de cette année, le Cameroun prévoit une baisse de 195 milliards FCFA de recettes pétrolières.
La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) a rendu publique sa note sur l’évolution de l’Indice composite des cours des principaux produits de base (Iccpb) exportés par les six pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Tchad, Guinée Equatoriale, Congo, République Centrafricaine) au 1er trimestre 2024. Ainsi, l’on apprend que pendant les trois premiers de l’année en cours, l’Iccpb exportés par les pays de la sous-région Afrique centrale en glissement annuel a bondi de 6,8%, après une hausse de 1,3% le trimestre précédent. Une croissance « principalement tirée par la hausse des prix des produits agricoles ».
Selon la note de la Beac, les cours des produits énergétiques se sont principalement inscrits en baisse de 4,9% après 1,8% au trimestre précédent, en liaison avec les affaiblissements des cours observés sur les marchés du pétrole et du gaz naturel. En effet, le prix du baril du pétrole en moyenne trimestrielle est passé de 82,1 $/ baril au 4ème trimestre 2023 à 80,6 $/ baril au 1er trimestre 2023. Cette situation est imputable au ralentissement de la demande mondiale, accompagné de l’augmentation de l’offre non-Opep et un niveau élevé de stock américain. Le cours du gaz naturel quant à lui s’est également replié de 14,5% en moyenne trimestrielle, au cours de la période sous-revue. Il est revenu de 9,64 $/ mmbtu au 4ème trimestre 2023 à 8,24 $/ mmbtu au 1er trimestre de l’année. La chute ici est la résultante des niveaux très élevés des stocks européens, la robustesse de la production aux Etats-Unis et une demande modérée attribuable à des conditions météorologiques clémentes.
Par ailleurs, en dépit des signes négatifs des cours produits énergétiques, l’indice de ceux non énergétiques quant à lui s’est accru de 20 % au cours du trimestre sous revue, après une progression de 5 % au 4ème trimestre 2023. Il s’est établi à 175,8 contre 146,5 au quatrième trimestre 2023, « du fait de la hausse des prix sur les marchés des produits agricoles (29,5 % après 8,0 % au quatrième trimestre 2023) et des produits forestiers (1,9 % après une baisse de 0,5 % quatrième trimestre 2023) », explique la note.
Stabilité des cours d’énergie dès 2025
Le document de la Beac qui reprend la Banque mondiale fait savoir que les prix de l’énergie devraient fléchir d’environ 5 % en 2024, puis rester relativement stables en 2025. Celui du pétrole devrait atteindre en moyenne 84 $/baril en 2024 (contre 83 $ en 2023), avant de retomber à 79 $ en 2025, compte tenu des inquiétudes croissantes concernant le conflit au Moyen-Orient, des conditions d’approvisionnement serrées en réponse aux coupes de production de l’OPEP+ et du renforcement anticipé de l’activité industrielle mondiale. Les prix du gaz naturel de leur côté resteraient nettement inférieurs en 2024, en raison des niveaux de stockage mondiaux élevés et d’ajustements en cours des flux commerciaux, notamment en ce qui concerne la Russie et ceux des métaux demeureraient stables en 2024, avant d’augmenter légèrement en 2025.