Dans le rapport sur les « Perspectives économiques mondiales », la Banque mondiale, l’un des principaux bailleurs de fonds de plusieurs pays semble assez optimiste sur la croissance en Afrique subsaharienne en général et dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) en particulier. En effet, l’institution financière dans ses analyses fait savoir que la croissance économique en Afrique subsaharienne remontera à 3,5% en 2024 et à environ 4% par an en 2025-2026 après avoir fléchi à 3% en 2023. « L’atténuation des pressions inflationnistes devrait en effet permettre de baisser les taux d’intérêt. Ce qui soutiendra la consommation et l’investissement privés », indique la Banque mondiale.
Par ailleurs, s’agissant de la sous-région Afrique Centrale, le taux de croissance économique projeté à 3,9% en 2024 au Cameroun serait le plus élevé de la zone au cours de cette année. La tendance va se poursuivre à 4,2% en 2025 et 4,5% en 2026.
Il s’est suivi du Congo qui enregistrerait 3,5%, puis 3,7% en 2025 avant de chuter à 3,2% en 2026. Après le Congo, viennent le Gabon avec 3%, puis 2,3% en 2025 et 2,8% en 2026 ; le Tchad avec 2,7% puis 3,3% et 2,9% les deux prochaines années ; et la République Centrafricaine 1,3%, puis 1,7% et 1,9% en 2025 et 2026. Qu’à cela ne tienne, la Guinée Equatoriale quant à elle devrait enregistrer une récession avec un taux de croissance de -4,3%, puis -3,3% en 2025 et -3,6% en 2026.
Même si pour le moment, la Banque mondiale n’a pas encore identifié les facteurs qui contribueront à cette croissance économique, ces prévisions contrastent avec celle de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac). En effet, le 25 mars 2024, lors de la première session de son Comité de politique monétaire (CPM), l’institution financière commune aux 6 Etats de la Cemac faisait savoir que les perspectives économiques, monétaires et financières pourraient être marquées par une croissance économique de 3,6% en 2024, soutenue principalement par la bonne tenue des activités pétrolières.
