A date, la sécurité sociale au Cameroun repose sur deux piliers : La Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) pour les travailleurs du secteur privé, et le Trésor public pour les fonctionnaires et contractuels de l’administration. Ces deux dispositifs ne couvrent que les travailleurs du secteur structuré qui ne représentent qu’une infime partie des travailleurs au Cameroun.
Même l’assurance volontaire, ouverte aux acteurs de l’économie informelle depuis 2016, n’a pas permis d’améliorer significativement le taux de couverture sociale, qui reste insuffisant. Le gouvernement du Cameroun à travers son ministère en charge du Travail et de la sécurité sociale (Mintss), envisage de mettre en place, la Caisse nationale des personnels de l’État (CNPE).
Cette dernière, en cours d’élaboration a pour objectif de moderniser la gestion des pensions des fonctionnaires et contractuels de l’État camerounais. Le projet de création de cette structure a été évoqué pour la première fois le 30 novembre 2023, par le Premier ministre Joseph Dion Ngute. Les autorités ambitionnent ainsi de faire passer le taux de couverture sociale d’environ 25 % aujourd’hui à plus de 50 % d’ici 2030.
L’objectif à terme est de bâtir un système de sécurité sociale plus rigoureux, plus inclusif, plus transparent. Un impératif, face à des tensions budgétaires croissantes et à un déséquilibre démographique qui ne fait que s’accentuer. La CNPE va fructifier les pensions des fonctionnaires et pourra à terme, devenir un acteur important du financement de l’économie nationale.
La Caisse nationale des personnels de l’État est élaborée dans la cadre de l’amélioration de la couverture de la sécurité sociale. En effet, l’Etat du Cameroun a mis en œuvre la réforme de son système de sécurité sociale qui prévoit la mise en place de nouvelles structures devant favoriser une gestion rigoureuse optimale dudit système.
L’avis d’appel d’offres lancé par le ministère en charge du Travail et de la sécurité sociale (Mintss) pour le recrutement d’experts en vue de réaliser ledit projet indique que le marché est exclusivement ouvert aux entreprises camerounaises, avec une expertise reconnue en actuariat. Le cabinet retenu aura quatre mois pour livrer ses conclusions.