Les revenus mondiaux du prix du carbone ont augmenté de 60 % en 2021
Cette performance a été révélée dans le rapport « State and Trends of Carbon Pricing » de la Banque mondiale publié le 24 mai 2022.
Les recettes de la tarification du carbone ont augmenté de près de 60 % en 2021, pour atteindre environ 84 milliards de dollars, selon le rapport annuel de la Banque mondiale consacré aux tendances du marché du carbone dans le monde.
Le rapport s’intéresse plus particulièrement sur l’intérêt croissant que suscite la coopération transfrontalière en matière de tarification du carbone, sur les défis et les opportunités liés à la hausse des prix de l’énergie, ainsi que sur les nouvelles technologies et cadres de gouvernance façonnant les marchés du carbone.
Le rapport State and Trends of Carbon Pricing que le quotidien l’Economie a consulté, recense actuellement 68 instruments qui donnent un prix direct aux émissions de CO2 : 36 taxes sur le carbone et 32 systèmes d’échange de quotas d’émission.
Le prix du carbone a atteint des niveaux record dans de nombreux territoires, notamment dans l’Union européenne, en Californie, en Nouvelle-Zélande, en République de Corée, en Suisse et au Canada.
Le rapport constate toutefois que les émissions mondiales actuellement soumises à un prix direct sur le carbone représentent moins de 4 % seulement du niveau qu’il faudrait atteindre d’ici 2030 pour remplir l’objectif de limitation du réchauffement climatique fixé par l’accord de Paris.« L’année écoulée a été marquée par des signaux très positifs. La hausse significative des revenus du prix du carbone, notamment, permet d’accroître les investissements dans les communautés locales et dans le soutien à la transition bas carbone. On constate également des avancées dans la résolution des questions liées aux échanges d’émissions de CO2 entre pays, les nouvelles règles pour les marchés internationaux du carbone adoptées lors de la COP26 à Glasgow permettant de fixer une ligne politique plus claire. Il est essentiel à présent de poursuivre sur cette lancée et d’augmenter fortement à la fois le niveau des prix du carbone et celui des émissions soumises à cette tarification pour faire en sorte que celle-ci soit pleinement mobilisée au bénéfice d’un processus de décarbonation inclusif » indique Bernice Van Bronkhorst, directrice mondiale pour le Changement climatique à la Banque mondial