L’annonce a été faite lors de l’Assemblée générale de l’Arso qui s’achève ce jour à Yaoundé.
Après la 19e édition, le Cameroun accueille à nouveau la 28e Assemblée générale de l’Organisation africaine de la normalisation. Les délégués venus de plusieurs pays à travers le continent participent aux assises qui s’achèvent ce jour, depuis le 27 juin dernier. Les travaux cette année marquaient le terme du mandat des membres de l’Association. Charles Booto à Ngon, président sortant de l’ARSO (2019-2022) a cédé son fauteuil au Ghanéen Alexander Dodoo.
Trois points marquants à l’ouverture des travaux de la 28e Assemblée générale de l’ARSO. La signature du Mémorandum d’entente entre l’ARSO et l’Organisation africaine de café, les remerciements du président sortant de l’Organisation africaine de la Normalisation, l’accueil et la présentation des nouveaux pays au sein de l’ARSO (Tchad, Burundi et Somalie). Les assises portaient sur « le rôle de la normalisation et de l’évaluation de la conformité au cours des 41 prochaines années, en vue de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine».
L’importance des normes n’est plus à démontrer. Pour les pays en quête de développement s’impose le slogan « un marché, une norme ». Surtout pour l’Afrique qui expérimente le plus grand marché commercial depuis la création de l’Organisation mondiale du Commerce. La Zlecaf. Elle vise à optimiser le commerce intra africain et devrait contribuer de manière significative à l’amélioration de la compétitivité des produits industriels africains grâce à l’exploitation des économies à l’échelle d’un grand marché continental. « Il s’agit d’améliorer la capacité du continent à répondre à ses besoins d’importation à partir de ses propres ressources et en lui permettant de partager les avantages d’un marché mondial de plus en plus connecté au cyberespace planétaire. D’où la nécessité cardinale d’une digitalisation accrue de nos espaces économiques », laissait entendre Jacques Fame Ndongo, représentant du Premier Ministre.
Les normes permettent aux PME d’obtenir plus facilement la certification de leurs produits en améliorant leur réputation et « constituent un lien vital pour le commerce mondial », précise Charles Booto à Ngon, Directeur général de l’Agence des normes et de la Qualité (ANOR). Par ailleurs, les entreprises participant aux travaux de normalisation « ont une longueur d’avance sur leurs concurrents pour s’adapter aux demandes du marché et aux nouvelles technologies ». D’où la nécessité de promouvoir la culture qualité en Afrique. Le continent contribue seulement à hauteur de 3% dans le commerce international et de 16% dans le commerce intra africain. De même l’on note une faible capacité industrielle pour produire des biens manufacturés diversifiés et un petit nombre de produits d’exportation.
Pour s’en sortir les nouvelles politiques à adopter seront de permettre aux PME de se doter de capacités de nature à les rendre aptes à tirer profit de la mondialisation en dotant les pays d’infrastructures efficaces de normalisation et d’évaluation de la conformité.
Les assises pour les participants avaient pour but la sensibilisation du plus grand nombre sur la normalisation. « Ça permet que beaucoup de monde s’intéressent à la normalisation qui est le soubassement de du développement » Lawson Hetchely, participant Togolais. Les pays africains échangent peu entre eux. En vue d’une croissance rapide des économies, l’harmonisation des normes est l’un des éléments essentiels. « Aujourd’hui l’ARSO développe des stratégies d’harmonisation et les différents pays du continent participent de telle sorte que dans le cadre de la Zlecaf, il faut qu’on arrive à asseoir une certification unique des produits afin qu’ils puissent circuler librement dans n’importe quel pays africain », conclut le représentant du Togo.