Marché des valeurs du trésor : Ce qu’il faut améliorer pour davantage attirer les investisseurs
(Leconomie.info) Le sujet a fait l’objet des travaux de la 11ème session du Cadre permanent de concertation des Trésors publics de la Cemac du 3 au 5 septembre 2024, à Brazzaville au Congo.
« Développement des capacités organisationnelles et humaines et problématique de déontologie sur le marché des valeurs du trésor de la Cemac ». C’est le thème sous lequel se sont déroulés du 3 au 5 septembre 2024 à Brazzaville au Congo, les travaux de la 11ème session du Cadre permanent de concertation des Trésors publics de la Cemac (CPC-TP-Cemac). Objectif : passer en revue non seulement les défis par lesquels le marché des valeurs du trésor est confronté qui freinent l’intérêt des investisseurs ; mais aussi préconiser quelques pistes de solutions pour pouvoir endiguer la situation.
Ainsi, parmi les difficultés relevées par les Etats membres de la sous-région : la faible capacité des Trésors publics à rassurer les investisseurs, à respecter les échéances de remboursement et à communiquer avec le réseau des Spécialistes en valeur du trésor (SVT). Selon le gestionnaire de la cellule de règlement et de conservation des titres, Christian Rodrigue Otoly, qui est aussi le rapporteur du CPC-TP Cemac, tant que l’État émetteur n’honore pas ses engagements en termes de remboursement et de gestion budgétaire, les investisseurs vont difficilement se mobiliser sur le marché.
« Un autre défi concerne la rationalisation des interventions de l’État, les sorties longues que prévues, la déconnexion avec les calendriers, les dépenses extrabudgétaires, les plans de trésorerie qui ne sont que des papiers dans les tiroirs, tout ça ne contribue pas à rassurer les investisseurs. Le renforcement des activités d’intermédiaire constitue également un défi à relever. Sur la trentaine des SVT, à peine deux qui arrivent à jouer véritablement le rôle d’intermédiaire »,a indiqué Christian Rodrigue Otoly.
Et pour inverser la tendance, l’instance technique dont le but est de travailler à améliorer l’élaboration des plans annuels de trésorerie et des stratégies d’émissions des valeurs du trésor envisage mettre en place un nouveau cadre (infrastructurel, juridique et humain), avec un accompagnement de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) dans le souci de redynamiser le marché domestique. Parmi les solutions envisagées figurent l’amélioration des politiques budgétaires, l’efficacité de la politique monétaire, la réforme de la fiscalité et le professionnalisme des acteurs du marché, la nécessité de moderniser le mode de gestion de la dette publique et d’assurer une gestion active.